Une "décision difficile à comprendre" d'aprèsKlaus Regling. Le patron du tout nouveau Mécanisme européen de stabilité a dumal à digérer la décision de Moody's annoncée vendredi soir : note dégradée deAAA à Aa1, avec une perspective négative. C'est d'autant plus gênant que cebouclier anti-crise européen est censé garantir la stabilité financière de lazone euro. Il dispose d'une capacité de prêt de 500 milliards d'euros.Effet domino après la dégradation françaiseL'agence de notation explique que sa décision fait suite àl'abaissement de la note souveraine de la France mi-novembre : "Le risque et la notation des MES et FESF(l'autre levier européen contre la crise de la dette) sont étroitement liés àceux de leurs principaux soutiens ", explique Moody's en rappelant que laFrance est le deuxième plus gros pays contributeur de ces deux outils.Stupeur au sein de la zone euro. Klaus Regling juge que"la décision de Moody's est difficile à comprendre. Nous sommes en désaccordavec l'approche de l'agence qui ne prend pas suffisamment en compte le cadreinstitutionnel particulièrement solide du MES, les engagements politiques et la structure de soncapital "."Les 17 Etats membres de la zone euro sont pleinementengagés sur le plan politique et financier auprès du MES et du FESF etsoutiennent ces deux institutions ", a renchéri Jean-Claude Juncker, lechef de file des ministres des Finances de la zone euro.