L’avenir du gouvernement Berlusconi en sursis
Les derniers calculs d'un quotidien italien donnent la confiance votée avec une voix d'écart. Berlusconi pourrait finalement obtenir les 314 voix nécessaires pour se maintenir au pouvoir, pas une de plus.
La pression est forte sur les derniers indécis à la veille de ce que les médias italiens ont appelé le “B-Day”. Une intense campagne de lobbying est à l'œuvre à Rome pour rallier au camp Berlusconi la poignée de députés indépendants.
La justice italienne a pris au sérieux les accusations de partis d'opposition évoquant des tentatives de corruption et les magistrats romains ont ouvert une enquête.
Le résultat du vote de confiance pourrait dépendre de revirements de dernière minute ou même de facteurs extérieurs comme l'état de santé de trois députées enceintes, dont l'absence demain serait fatale aux opposants à Berlusconi.
Le chef du gouvernement ne dispose plus d'une majorité assurée au parlement depuis que Gianfranco Fini, son ancien allié et co-fondateur de son parti Peuple de la liberté (PDL), a décidé de faire sécession en raison d'une série de scandales.
_ Fini et ses partisans n'ont pas obtenu la démission du magnat, âgé de 74 ans, et devraient donc joindre leurs voix à celles de l'opposition.
Samedi, 16 députés du PDL de Berlusconi et du courant de Fini, Futur et liberté pour l'Italie (FLI), ont prié l'ex-allié du président du Conseil de ne pas mettre ses menaces à exécution et d'ouvrir à l'inverse des discussions avec le chef du gouvernement.
Si son gouvernement était mis en minorité, Silvio Berlusconi devrait démissionner, ce qui ouvrirait la voie à la possible convocation d'élections législatives anticipées par le président Giorgio Napolitano. Le scrutin est normalement prévu en 2013.
_ La plupart des analystes et des commentateurs considèrent que l'organisation d'un scrutin au printemps prochain est l'hypothèse la plus probable.
“Peu importe comment cela finira, il y a des raisons d'être sceptique sur l'avenir immédiat du pays”, écrit dans son éditorial le quotidien économique Il Sole 24 Ore.
Mikaël Roparz, avec agences
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