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La taxe financière Tobin : un "pas décisif" (Michel Sapin)

Les déclarations se sont multipliées ce mardi concernant la taxe sur les transactions financières (TFF) appelée aussi taxe Tobin. Le ministre des Finances, Michel Sapin annonce un "pas décisif". Son homologue autrichien parle d'un "consensus". La date du premier janvier 2016 est évoquée, mais pour un contenu encore imprécis.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Avant la réunion de l'Eurogroupe, prévue mardi après-midi à
Bruxelles, les ministres des Finances des onze pays intéressés par la taxe Tobin ont
travaillé sur la mise en place d'un prélèvement financier en Europe. Selon
Michel Sapin, le projet est sur les rails, avec un dispositif "ambitieux " et une directive prévue d'ici la fin de l'année. La taxe Tobin applicable en
janvier 2016 concernerait dans un premier temps, les actions et "un certain nombre de produits dérivés ".

Un calendrier mais pas de liste ni de de taux 

En février dernier, François Hollande et Angela Merkel, avaient
promis de présenter un projet de taxe financière, "avant les élections
européennes
". L'absence de détails avait fait vivement réagir les
organisations non-gouvernementales (ONG) pressées de voir le dispositif se
concrétiser pour freiner la spéculation financière.

Les déclarations de mardi vont à nouveau les laisser sur leur
faim, puisque la liste des produits concernées reste imprécise. Elles relèveront toutefois la date affichée et la promesse de viser les produits au-delà des actions. Selon le ministre des Finances, Michel Sapin :

"C'est un
calendrier resserré, un projet "ambitieux car il ne concernera pas
que les actions, mais aussi un certain nombre de dérivés dans un premier temps.
Dans un second temps, l'ensemble des dérivés et des transactions financières seront concernés."

Un système de taxation critiqué

Aucune précision n'a été
donnée par les participants à la réunion de Bruxelles, sur les taux qui
pourraient être appliqués. Dans une première proposition, la Commission envisageait une taxe de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les produits dérivés.

La taxe Tobin suscite des critiques sévères du secteur
de la finance et de la part de certains gouvernements. Les oppositions ou les
réticences portent sur un risque de fuites des capitaux et de délocalisation d'activités
financières.  

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