La Suisse va refuser la remise en liberté de Roman Polanski
L’Office fédéral de la justice (OFJ) estime en effet que le risque serait trop grand que le cinéaste ne prenne la poudre d’escampette.
Roman Polanski avait été arrêté le 26 septembre à l’aéroport de Zurich, alors qu’il s’apprêtait à recevoir une récompense pour l’ensemble de sa carrière lors d’un festival de cinéma. Son arrestation faisait suite à une demande de la justice américaine, qui souhaite obtenir son extradition.
Le réalisateur franco-polonais avait aussitôt fait appel de son maintien en détention, en attendant qu’une décision ne soit prise sur son éventuelle extradition. Il est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir eu, en 1977, des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans.
Roman Polanski a reçu le soutien de la grande famille de la culture : en une semaine, près de 700 personnalités ont signé la pétition internationale demandant la remise en liberté du cinéaste. Les réalisateurs américains Woody Allen, Martin Scorsese, David Lynch, Darren Aronofsky, les Belges Luc et Jean-Pierre Dardenne, ou le Britannique Terry Gilliam ont été parmi les premiers à signer.
Et côté français, les cinéastes Pierre Schoendoerffer et Jacques Perrin, le compositeur Alexandre Desplat et l'acteur Jean-François Balmer, la journaliste Claire Chazal ou encore la couturière Sonia Rykiel.
_ Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait même écrit à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton pour plaider la clémence envers le cinéaste.
Après la Palme d'or obtenue pour "Le Pianiste" au Festival de Cannes en 2002, Polanski n'avait pas pu se rendre à Hollywood pour recevoir l'Oscar de meilleur réalisateur qui lui avait été attribué l'année suivante.
Gilles Halais, avec agences
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