La Suisse régule les parachutes dorés, l'ancien patron de Novartis met les voiles
L'ancien patron du groupe pharmaceutique, au cœur d'un scandale sur le montant de son indemnité de départ, a indiqué que la Suisse était un pays "inconfortable" pour lui.
Il a tenu une semaine. L’ancien président du géant pharmaceutique Novartis, Daniel Vasella, a décidé de quitter la confédération helvétique pour s'installer aux Etats-Unis. Un déménagement en réaction au vote par référendum, dimanche 3 mars, de mesures en faveur de la régulation des parachutes dorés. Le journal suisse SonntagsBlick a indiqué dimanche 10 mars qu'il jugeait son pays "inconfortable pour lui", a rapporté le site bilan.ch.
La colère des Suisses contre les paiements abusifs avait justement été alimentée le mois dernier par l'affaire du parachute doré de Daniel Vasella. Le grand patron avait d'abord reçu une somme de 72 millions de francs suisses (près de 60 millions d'euros), avant d'y renoncer, face au scandale.
La Suisse entend réguler davantage les très hauts salaires
Lancée en 2008 par le sénateur et entrepreneur Thomas Minder, l'initiative populaire fédérale votée dimanche 3 mars donne aux actionnaires un droit de veto sur le montant des salaires. Elle interdit également les primes d'entrée et les indemnités de départ ("parachutes dorés") dans les sociétés cotées en bourse.
Enfin, une initiative sur une limitation des écarts de salaires, déposée en 2011 par les jeunes socialistes suisses, récolte actuellement 49,5% d'opinion favorable (contre 40,5% de "non"), selon un sondage publié dimanche 10 mars par le SonntagsZeitung.
L'initiative dite "1:12 - Pour des salaires équitables", vise à limiter les écarts de rémunérations au sein d'une entreprise, l'objectif étant que le salaire le plus haut ne dépasse pas douze fois le salaire le plus bas.
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