La Serbie et le Kosovo ont entamé mardi soir leur premier dialogue direct depuis trois ans
Une première série d'entretiens entre les délégations serbe et kosovare a eu lieu sous les auspices de l'Union européenne à Bruxelles pendant environ deux heures dans une atmosphère "conviviale".
Les deux délégations devaient reprendre leur dialogue mercredi matin, a ajouté la diplomatie européenne.
"Je viens ici dans un esprit constructif", avait affirmé la chef de la délégation kosovare, le vice-Premier ministre, Mme Edita Tahiri, en arrivant peu après 18H00 GMT dans le bâtiment qui abrite la réunion à Bruxelles.
Le chef de la délégation serbe, Borko Stefanovic, un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, a assuré qu'il était prêt à serrer la main de son homologue.
Le dialogue doit porter d'abord sur des sujets "techniques" afin de régler les questions affectant la vie quotidienne de la population kosovare, qu'elle soit albanaise ou serbe, a indiqué un diplomate européen.
Il n'est pas question, à ce stade, d'aborder le sujet du statut du Kosovo, que Pristina estime définitivement tranché depuis la proclamation de son indépendance en février 2008. La Serbie refuse quant à elle de reconnaître l'indépendance de son ancien territoire qu'elle considère comme une province serbe.
L'adhésion à l'UE n'est pas non plus à l'ordre du jour, mais le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a assuré que l'ouverture du dialogue entre Belgrade et Pristina représentait pour eux "une occasion à saisir" pour se rapprocher de l'UE.
Cette première réunion doit être suivie d'autres, toujours à Bruxelles, mais il est peu probable qu'elle débouche sur des résultats concrets avant l'année prochaine, a confié un diplomate européen.
Le dialogue intervient alors que Pristina cherche à redorer son image mise à mal par les accusations sur un trafic d'organes présumé au Kosovo et en Albanie, commis par d'anciens maquisards kosovars. Belgrade voudrait pour sa part renforcer ses chances d'intégrer l'UE.
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