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La rencontre prévue lundi soir entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel est reportée au lundi 14 juin

C'est ce qu'a annoncé une source diplomatique après que l'ambassade de France eut annoncé l'annulation de la rencontre.Les deux dirigeants devaient s'efforcer à cette occasion de renouer les liens entre les deux pays, dont les relations ont été grippées ces derniers mois par la crise grecque et la crise de l'euro.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy lors du sommet extraordinaire de l'UE le 7 mai 2010 à Bruxelles (AFP - MICHEL EULER - POOL)

C'est ce qu'a annoncé une source diplomatique après que l'ambassade de France eut annoncé l'annulation de la rencontre.

Les deux dirigeants devaient s'efforcer à cette occasion de renouer les liens entre les deux pays, dont les relations ont été grippées ces derniers mois par la crise grecque et la crise de l'euro.

Ce dîner de travail devait intervenir à 10 jours du Conseil européen du 17 juin et à moins de trois semaines des sommets du G8 et du G20 au Canada.

Les deux dirigeants devaient tenter notamment d'accorder leurs violons sur la coordination des politiques économiques européennes. Le dossier a longtemps empoisonné les relations entre les deux pays, Berlin refusant de sacrifier son orthodoxie budgétaire sur l'autel de l'UE.

Le mois dernier, la chancelière allemande, qui termine un séminaire de deux jours de son gouvernement sur les coupes budgétaires à venir pour réduire les déficits, appelait encore l'Europe à adopter "une nouvelle culture de la stabilité" sur le modèle allemand qui a, selon elle, "plus que fait ses preuves". Partisan de longue date d'un "gouvernement économique" du Vieux continent, le ched de l'Etat français est déterminé à avancer. Mais, contrairement au passé, sans heurter de front sa partenaire.

Ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy s'est abstenu d'étaler au grand jour ses divergences avec Angela Merkel, pour ne pas la gêner sur son front politique intérieur ou alimenter la spéculation contre l'euro. "Il ne peut pas y avoir de désaccords entre l'Allemagne et la France sur des sujets de cette importance", a-t-il argumenté en mai.

Sur un mode très optimiste, Paris assure que Berlin, qui insistait jusque-là plutôt sur une coordination au niveau de l'UE, n'est plus hostile à un gouvernement économique de la zone euro. "Tout le monde est d'accord sur la nécessité de la coordination et personne ne conteste plus que ce pilotage doive se faire au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement", dit-on à l'Elysée. "Ce n'est pas soit les 27 [membres de l'UE], soit les 16 [pays de la zone euro), le renforcement de la gouvernance passe par les deux. Tout l'enjeu est de trouver le juste équilibre".

Pourtant, depuis trois mois, les accrochages se sont multipliés de part et d'autre du Rhin autour de la gouvernance économique de l'Europe et des réticences de Berlin à voler au secours de la Grèce.

La ministre française de l'Economie Christine Lagarde a ainsi multiplié les coups de griffe publics contre l'Allemagne. Elle a dénoncé pêle-mêle son excédent commercial insupportable pour ses voisins de la zone euro ou sa décision d'interdire certaines ventes à découvert d'obligations d'Etat.

A demi-mots, la France reproche aussi à sa voisine d'avoir retardé le plan de sauvetage de la zone euro. "En janvier, ça nous aurait coûté 15 milliards, aujourd'hui, 750 milliards", s'est-on agacé à Paris.

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