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La présidence française de l'UE, c’est fini

La France passe aujourd'hui le flambeau de la présidence de l'Union Européenne à la République Tchèque. La présidence française s'était ouverte avec faste et la présence à Paris d’une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernent pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée. Ces six mois ont été marqués par une succession de crises qu'a dû affronter Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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La présidence française de l’Union européenne s'achève aujourd'hui. Nicolas Sarkozy passera donc le relais aux Tchèques demain après 6 mois à la tête du conseil européen. Six mois marqués par une hyperactivité française et une boulimie de résultats. Parmi les grands dossiers qui ont marqué ce mandat français : la crise entre la Russie et la Géorgie et la crise financière et économique.

Globalement, les 26 autres membres de l'Union européenne jugent l'action française satisfaisante, malgré quelques bémols. "Il (Nicolas Sarkozy) a risqué d’offenser certaines personnes. Surtout, les relations entre la France et l’Allemagne ont un peu souffert de cette présidence", commente ainsi le député européen britannique Graham Watson, président du groupe des démocrates libéraux au Parlement de Strasbourg. Mais malgré ces fausses notes, il juge favorablement le bilan de la présidence française de l’UE, reconnaissant un "enthousiasme" et une "énergie" indéniables au président français.

Succédant à la France du volontariste Nicolas Sarkozy, la République tchèque va devoir à son tour faire face aux nombreux défis qui attendent l’Europe ces six prochains mois : défis économiques, enlisement du processus de simplification des prises de décision, épineuses relations avec la Russie et élections européennes de juin.

Mais Prague, qui s'est tenu jusqu’ici très en retrait des efforts d'intégration européens, montrera-t-elle la même détermination que Paris ? Ancien pays communiste de 10,4 millions d'habitants, la République tchèque, à présent dirigée par un gouvernement minoritaire et résolument pro-américain, n'a pas ratifié le traité de Lisbonne sur la réforme des institutions. Elle n’est pas pressée non plus d'adopter l'euro et voit d'un œil méfiant tout transfert de souveraineté en direction de Bruxelles. Quant au président tchèque Vaclav Klaus, grand pourfendeur de l'UE, il refuse de hisser le drapeau européen au château de Prague.

Cécile Mimaut, avec agences

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