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La nouvelle maire de Madrid envisage de débaptiser la place Margaret Thatcher

Elue à la tête d'une liste Podemos, Manuela Carmena a été sollicitée en ce sens par les militants de ce parti antilibéral. 

Article rédigé par franceinfo
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La place Margaret Thatcher, à Madrid, en 2014.  (GARBUTT / REX SHUTTERSTOC / SIPA )

La dame de fer au cœur d'une brouille diplomatique entre Madrid et Londres. La nouvelle maire de la capitale espagnole, Manuela Carmena, du parti de gauche antilibéral Podemos, élue le 13 juin, envisage de débaptiser la place Margaret Thatcher. Le parti estime en effet que cette dernière, premier ministre britannique de 1979 à 1990 et célèbre pour ses réformes ultra-libérales, "a asservi le mouvement ouvrier", rapporte le journal  El Confidencial (en espagnol), cité par Courrier International, samedi 4 juillet. 

Selon The Independent (en anglais), la place pourrait être renommée en hommage à Pedro Zerolo, un ancien dirigeant socialiste et militant des droits des homosexuels.

De quoi fâcher les députés conservateurs britanniques. Apprenant le projet de la maire de Madrid, ils ont pris la défense de Margaret Thatcher, explique encore The Daily Telegraph (en anglais). “Margaret Thatcher n’a asservi personne. C’est grâce à son leadership que notre économie est aujourd’hui en pleine forme  [...]“, a argumenté l'un d'eux, cité par Courrier International.

La mairie préfère s'attaquer aux symboles du franquisme

"La nouvelle maire de Madrid a tenté d’apaiser les esprits en déclarant que le changement de nom n’était pas une priorité pour elle", poursuit l'hebdomadaire, ajoutant que le plus urgent, selon Manuela Carmena, serait de se “débarrasser des noms et symboles franquistes dans Madrid.

Cette place madrilène porte depuis peu le nom de la dame de fer. Elle a été baptisée en septembre 2014, avec l'aval d'Ana Botella, l’ancienne maire (PP, droite) de la ville "après une délibération houleuse du conseil municipal". A la suite de cette décision controversée, "la place a été vandalisée à plusieurs reprises par des manifestants mécontents", raconte encore l'hebdomadaire. 

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