La Grèce juge "inacceptables" les nouvelles exigences du FMI et de l'UE
“Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites. Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne”, a déclaré dans un communiqué ce samedi George Petalotis, porte-parole du gouvernement grec. Et de poursuivre : “la conduite des représentants de l’UE, du FMI, et de la banque centrale européenne a été inacceptable .”
Car l’UE, le FMI et la Banque centrale européenne ont imposé de nouvelles exigences à la Grèce ce vendredi : le pays devra privatiser 50 milliards d’euros d’ici à 2015, dont 15 milliards d’ici à 2013. Les trois organismes sont en effet à l’origine du prêt de 110 milliards d’euros accordé à la Grèce en mai 2010 pour éponger sa dette colossale de 300 milliards d’euros.
Seulement ce prêt n’a pas été accordé sans contrepartie : l’UE, la Banque centrale et le FMI avaient imposé une série d’exigences à la Grèce. Parmi elles : une hausse de la TVA de 21 à 23% ou encore le gel des salaires et des retraites des fonctionnaires. Objectif : économiser 30 milliards d’euros, et ramener le déficit public de la Grèce à 3% du Produit intérieur brut d’ici à la fin 2014.
L’annonce de ce plan d’austérité très sévère avait suscité l’émoi des grecs en mai dernier. Le premier ministre George Papandreou l’avait alors qualifié de “grande épreuve.” Depuis, la Grèce a réussi à réduire de six points de pourcentage le déficit de ses finances publiques. Les nouvelles exigences des institutions financières à l’égard des grecs apparaissent donc comme un coup dur pour le gouvernement de Georges Papandreou, qui a annoncé refuser la vente de terres appartenant à l’Etat.
La presse a elle aussi vivement réagi. Ainsi, on peut lire ce samedi en une du quotidien pro-gouvernemental Ta Nea : “ Les boss sont devenus fous”. Le quotidien ajoute également que “beaucoup de choses vont se décider dans les prochains 45 jours.” Car mars sera décisif pour Athènes : elle recevra la quatrième tranche du prêt (15 milliards d’euros), et un sommet européen déterminera si le pays peut obtenir un rééchelonnement de ses remboursements.
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