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La Grèce adopte un nouveau plan d'austérité malgré la pression de la rue

Les députés grecs ont adopté à une très courte majorité mercredi soir un troisième plan d'austérité depuis le début de la crise. Le texte exigé par les bailleurs du pays prévoit un retard de l'âge de départ à la retraite, des hausses d'impôts et le départ de fonctionnaires. Ce nouveau tour de vis a été voté malgré une manifestation monstre devant le Parlement.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Yannis Behrakis Reuters)

"C'est eux ou nous ! ", "Arrêtez le massacre ! "
100.000 personnes étaient rassemblées pendant quatre heures devant le mur du
Parlement grec mercredi soir. Manifestation monstre pour protester contre le
vote par les députés d'un nouveau plan de rigueur, le troisième depuis le début
de la crise. Mais la pression de la rue n'a pas empêché les députés d'adopter
le texte à une très courte majorité : 155 voix sur 300. 

Les députés n'ont donc pas entendus la colère de la rue. Les
manifestants protestaient contre les nouvelles mesures de rigueur prévues par
le texte : départ en retraite à 67 ans au lieu de 65 ans, des retraites
dont le montant sera réduit, prestations sociales et de santé revues à la
baisse ou encore le départ de milliers de fonctionnaires.

"Nous avons franchi un pas déterminant et optimiste
vers la reprise" (Antonio Samaras, Premier ministre grec).

L'adoption de ce texte était la condition sine qua non
imposée par l'Union européenne et le FMI pour le versement d'une nouvelle
tranche d'aide financière. Athènes va donc pouvoir toucher 31,5 milliards d'euros
de prêts.

Les bailleurs européens se retrouvent le 12 novembre prochain pour
valider le transfert de fonds, quatre jours avant un éventuel défaut de
paiement du pays. D'ici là, le Parlement doit une nouvelle fois se réunir dimanche
prochain pour le vote du budget 2013. Les syndicats appellent à un nouveau
rassemblement.

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