La Grande Bretagne relance son programme nucléaire
En 2003, le gouvernement britannique était formel : le nucléaire n'est plus une "option attrayante", et toutes les centrales devront fermer d'ici 2035.
Depuis, la hausse du cours du pétrole et l'intensification de la
lutte contre le réchauffement climatique ont obligé la Grande-Bretagne à revoir sa position. Aujourd'hui, il est toujours question de fermer les centrales, construites dans les années 60 et 70, mais pour les remplacer par des nouvelles.
John Hutton, le secrétaire d'Etat aux entreprises, l'a annoncé ce matin au Parlement, affirmant que le nucléaire était une énergie "sûre, propre et abordable", qui aidera la Grande-Bretagne à répondre "au double défi"
d'assurer son approvisionnement futur en énergie et de lutter contre le
réchauffement climatique. Parallèlement au nucléaire, le gouvernement s'est engagé à développer les énergies vertes, comme l'éolien.
AREVA et EDF prêts à investir
Les producteurs d'énergie sont donc invités à soumettre leurs projets de construction de nouveaux réacteurs à l'Etat. Plusieurs entreprises sont déjà sur les rangs, dont les
français Areva et EDF qui ont proposé de construire en commun quatre
à six réacteurs EPR.
La décision du gouvernement a provoqué la colère des écologistes. Greenpeace, notamment, a appelé l'Etat à investir dans les énergies
renouvelables et non pas dans une technologie selon
elle dépassée et s'est dite prête à lutter "à tous les niveaux" contre
le retour en grâce de l'atome.
Aujourd'hui, environ 18% de l'électricité britannique est d'origine nucléaire, contre plus de 80% en France.
Céline Asselot avec agences
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