: Vidéo Boris Johnson préfère "mourir" que reporter le Brexit : "On ne peut pas tout bazarder" pour des "propos de tribunes", selon Amélie de Montchalin
Interrogée sur la possibilité de continuer à collaborer avec le Premier ministre britannique Boris Johnson qui a affirmé jeudi 5 septembre qu'il préférait "mourir au fond d'un fossé" plutôt que repousser le Brexit, la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes refuse de "se laisser embarquer dans le commentaire de la vie politique britannique".
"On ne peut pas tout bazarder parce qu'il y a des phrases et des propos de tribunes qui nous semblent être parfois un peu exagérés", assure la secrétaire d'État aux Affaires européennes Amélie de Montchalin mercredi 11 septembre sur franceinfo, interrogée sur la possibilité de continuer à collaborer avec le Premier ministre britannique Boris Johnson qui a affirmé jeudi 5 septembre qu'il préférait "mourir au fond d'un fossé" plutôt que repousser le Brexit.
"On a la responsabilité de rester extrêmement calmes, parce qu'on aura une relation future" avec le Royaume-Uni, tempère la secrétaire d'État, qui refuse de "se laisse embarquer dans le commentaire de la vie politique britannique" car "ce n'est pas notre métier, ce n'est pas notre rôle", d'autant plus qu'on "est à un moment charnière".
"Nous devons absolument nous organiser"
Selon elle, "il y a un enjeu énorme, on ne peut pas jouer avec les citoyens, on ne peut pas jouer avec nos entreprises" et donc "nous devons absolument nous organiser" notamment pour "assurer la protection et la stabilité des familles, des Britanniques qui sont en France et des Européens et des Français qui sont au Royaume-Uni".
Elle assure néanmoins que la France est prête pour le Brexit : "Nous en France, on a la logistique, les douaniers, les services vétérinaires", mais "il y a encore énormément de questions" au Royaume-Uni donc "il faut qu'ils prennent leurs responsabilités, il faut qu'ils puissent nous dire ce qu'ils veulent" et non seulement ce qu'ils ne veulent pas. "En diplomatie il vaut mieux toujours parler avec tout le monde" et surtout "avoir des relations nourries", explique-t-elle avant de dire qu'elle parlait quasi-quotidiennement avec son homologue britannique pour "assurer le dialogue".
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