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Vidéo Avenue de l'Europe. Grande-Bretagne : le brûlot irlandais

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Avenue de l'Europe, le mag. Le brûlot irlandais
Avenue de l'Europe, le mag. Le brûlot irlandais Avenue de l'Europe, le mag. Le brûlot irlandais (France 3 Avenue de l'Europe, le Mag)
Article rédigé par franceinfo
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Il y a vingt ans que les armes se sont tues à Belfast, maintenant arrosée de subventions par l'Union européenne... et inquiète d'un éventuel Brexit. Tout comme Dublin, en République d'Irlande, mais pour d'autres raisons. Enquête du magazine "Avenue de l'Europe".

Il y a presque vingt ans que les armes se sont tues à Belfast. Pourtant, certaines barrières ne sont pas près de tomber. Pour faciliter la réconciliation entre catholiques et protestants, l'Union européenne a déversé sur l'Irlande du Nord plus d'un milliard d'euros. Mais côté protestant, nombre d'associations financées par l'UE tiennent un discours très anti-européen. Attachés à la Couronne britannique, ils veulent le Brexit − qui fait craindre, au contraire, aux anciens militants républicains un recul de leurs libertés durement gagnées et du processus de paix, encore fragile.

Inquiétudes également à propos d'un rétablissement de la frontière entre la partie sud de l'île, la République d'Irlande, et l'Irlande du Nord britannique… Un Brexit fournirait des arguments pour une réunification irlandaise et l'organisation d'un référendum pour l'indépendance totale de l'île.

Le Brexit, une menace pour la croissance économique

Un Brexit causerait aussi à un pays à une Irlande à peine sortie de la crise un choc économique difficile à encaisser. Sans parler d'un casse-tête administratif dont voici un exemple très concret : le lait produit par cette coopérative située en Irlande du Nord, au Royaume-Uni, le sera hors de l'UE, alors qu'il est transformé en République d'Irlande, c'est-à-dire selon les normes européennes…

Selon cet économiste interrogé par François Badaire, une sortie de l'UE ferait perdre à l'Irlande 20% de son commerce avec le Royaume-Uni. Du côté de l'emploi, les PME qui bénéficient de la libre circulation entre les deux pays risquent d'être durement touchées. La République d'Irlande, avec ses taux d'imposition les plus bas d'Europe, tente d'ores et déjà d'attirer à Dublin les succursales des banques britanniques, après les géants du numérique comme Google. 

Une enquête de François Badaire et Matthieu Hauville, diffusée dans "Avenue de l'Europe, le mag" le 15 juin 2016.

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