Pêche : des sanctions françaises le 2 novembre si le Royaume-Uni n'obtempère pas
La France annonce mercredi 27 octobre qu'elle prendra des mesures de rétorsion contre le Royaume-Uni dès mardi prochain si Londres n'accorde pas toutes les licences de pêche aux marins français.
Retour de pêche sur les quais de Granville (Manche) les caisses pleines de coquilles Saint-Jacques. Un soulagement pour Jimmy Montreuil, car c'est la seule pêche qui lui est autorisée dans les eaux de l'île de Jersey (Royaume-Uni) en vertu de sa licence provisoire valable jusqu'à la fin 2021. "La force de Granville, c'est la polyvalence, quand un métier marche moins bien, on se rabat sur un autre. Là, c'est catastrophique", affirme le marin-pêcheur. Les pêcheurs français attendent désespérément leurs licences, soit l'autorisation de pêcher dans les eaux britanniques. Après le Brexit, Londres en a accordé 210. La France en réclame 244 de plus.
"Notre patience atteint ses limites"
Mercredi 27 octobre, le gouvernement a haussé le ton. Le 2 novembre, si rien n'a bougé, la France menace d'interdire aux chalutiers britanniques de débarquer leurs marchandises et de rendre systématiques les contrôles douaniers et sanitaires. Et d'autres mesures pourraient suivre. "Il manque quasiment 50% des licences auxquelles nous avons droit, a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. C'est une situation qui n'est pas acceptable et je le dis clairement : notre patience atteint ses limites." Le porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson affirme quant à lui que "98% des licences de pêche ont été accordées" et que le travail continue "pour en accorder davantage". Au milieu de ce dialogue de sourds, les pêcheurs restent inquiets et méfiants, même si un accord devait être trouvé entre les Français et les Britanniques.
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