"Oui, j’ai voté pour" : le témoignage d'un ancien militant travailliste devenu pro-Brexit
La crise politique s'éternise outre-Manche, en raison des multiples péripéties du Brexit et des difficiles négociations avec Bruxelles. Même à gauche de l'échiquier politique, certains ne cachent plus leurs sympathies pro-Brexit.
Au bord du lac de Hanley, Robert Ingleton profite de sa toute récente retraite. L'homme a fait toute sa carrière dans l’industrie de la poterie, fleuron de sa région, les Midlands, avant de devoir prendre un petit boulot dans un supermarché lorsque toutes les usines sont parties en Asie. De quoi nourrir une profonde défiance face à la mondialisation, chez ce militant de toujours du Parti travailliste. "Oui, j’ai voté pour le Brexit, déclare Robert Ingleton. J’ai toujours été militant travailliste mais plus maintenant, à cause de leur position sur le Brexit", précise-t-il.
Alors que l’accord de retrait tarde à être adopté, le Brexit continue de diviser au sein des partis. C’est le cas chez les travaillistes, où certains députés pourraient rejoindre les rangs des "brexiters". et les sympathisants du parti ne sont pas en reste. Robert Ingleton fait parti de ces anciens militants travaillistes désormais pro-Brexit. "La raison principale, c’est la question de la souveraineté, explique-t-il. J’ai l’impression que nous votons des lois qui sont outrepassées par des décisions européennes. Chez mes amis travaillistes, la principale motivation pour rester en Europe, ce sont les intérêts et les droits des travailleurs."
Des travaillistes au parti pro-Brexit
Longtemps syndicaliste, Robert Ingleton ne croit pas que l’Europe puisse aider les affaires intérieures et c’est pour cette raison qu’il se dit maintenant sympathisant du parti de Nigel Farage, chef du Parti du Brexit. "Ce type a lutté pour le Brexit pendant 20 ans, alors il donne une impression de cohérence et d’honnêteté contrairement aux autres politiciens, comme Jeremy Corbyn (leader du parti travailliste) qui est devenu contre le Brexit après avoir été pour."
Nigel Farage a raison : nous vivons dans un pays de brexiters avec un parlement d’anti-brexiters
Robert Ingleton, retraitéà franceinfo
L'homme souhaite-t-il pour autant voir Nigel Farage Premier ministre ? "Euh, je n’en suis pas certain", répond Robert Ingleton, parce que, dit-il, il n’est pas du tout d’accord avec ses positions sur l’immigration.
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