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"On fait comme si" : l'étrange rentrée parlementaire des eurodéputés britanniques coincés par le Brexit

Les députés élus fin mai font leur rentrée mardi au Parlement européen de Strasbourg. Parmi eux, 73 députés britanniques qui siègent jusqu'à ce que le Brexit soit acté.

Article rédigé par Antoine Giniaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Seb Dance, député européen  (ISABEL INFANTES / MAXPPP)

Il a décidé de faire comme si, Seb Dance. Comme si le le Royaume-Uni n’allait pas sortir de l’Union européenne le 31 octobre. Comme s’il n’y avait jamais eu de Brexit, comme s’il était un élu européen pas différent des autres. Mardi 2 juillet, démarre à Strasbourg la session inaugurale du nouveau Parlement européen, issu des élections européennes du 26 mai dernier. Une session à laquelle participent les 73 députés britanniques, dont Seb Dance, qui sont censés siéger jusqu’à la date à laquelle le pays a décidé de sortir de l’Union Européenne, le 31 octobre prochain.

Difficile d’oublier la sortie de l’Union Européenne

"Si on s’excuse d’être là, au Parlement européen, explique le député travailliste de Londres, si on explique qu’on siège seulement pour quelques semaines, soit on va devenir dingues, soit personne parmi nos collègues ne nous respectera, alors on n’a pas le choix, on fait comme si on était là pour les ans de notre mandat." 

Difficile, pourtant, d’oublier la sortie de l’Union Européenne. Seb Dance siège avec les socialistes européens, mais il a face a lui des collègues britanniques pro-Brexit plus déterminés que jamais. "Ils font beaucoup de bruit, ils se plaignent de ceci ou de cela, rapporte le député travailliste. Le bon côté des choses, c’est que Nigel Farage, le chef de file des eurosceptiques, n’a pas réussi a créer un groupe, ce qui veut dire qu’il n’aura pas son temps de parole habituel."   

Et la parole politique, c’est justement l’un des sujets dont les députés vont débattre, pour tenter d’éviter les campagnes de désinformation. Comme celle qui a permis a Boris Johnson et Nigel Farage d’expliquer pendant des mois aux Britanniques que le Brexit allait leur faire économiser 380 millions d’euros par semaine...

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