Il parcourt les routes pour écrire "Stop Brexit" sur la carte de l'Europe
Son itinéraire doit l'emmener dans 26 des 28 pays de l'Union, et nécessite, selon ses prévisions, au moins 335 heures de conduite.
"Je veux montrer le meilleur de ce que le continent a à nous offrir". Ardent défenseur de l'Union européenne, un jeune Britannique s'est lancé cet été sur les routes pour écrire, au moyen d'une application de géolocalisation, les mots "Stop Brexit" en lettres géantes sur la carte du continent. Il a raconté son expérience à l'AFP samedi 11 août.
A l'approche de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), prévue en mars 2019, Andy Pardy, un conseiller en informatique de 28 ans, a quitté son travail à Exeter (sud-ouest de l'Angleterre) pour s'embarquer dans cette "tournée d'adieu", un périple long de 30 000 kilomètres à travers une trentaine de pays.
Attaché à la liberté de circulation
"Je veux vraiment profiter au maximum de notre dernier été au sein de l'UE", a-t-il expliqué depuis le nord de la Finlande, où il trace actuellement la lettre P du mot "stop". Il raconte ses aventures sur un site internet et sur les réseaux sociaux, sous le pseudonyme "The Rogue Consultant" (le consultant rebelle).
Crossed the border into Finland this afternoon, the P is progressing nicely. Thank you for all of the support
— The Rogue Consultant (@ConsultantRogue) 8 août 2018
.
Views of tonight’s spot, still inside the Arctic Circle...
.#StopBrexit #Remain #lasteuropeantour #europe #europeantour pic.twitter.com/m2vEsVipH1
Son itinéraire doit l'emmener dans 26 des 28 pays de l'Union, et nécessite, selon ses prévisions, au moins 335 heures de conduite au volant du van qu'il a acheté spécialement pour cette "tournée d'adieu".
Ayant grandi en Allemagne et vécu en Espagne, Andy Pardy espère attirer l'attention sur la liberté de mouvement offerte aux citoyens européens au sein de l'UE, que les Britanniques risquent de perdre après le Brexit.
Le droit de voyager, de vivre et de travailler en Europe sans paperasse fastidieuse est un immense privilège. Ce serait vraiment dommage de compliquer ces démarches.
Andy Pardyà l'AFP
Un voyage à près de 6 000 euros
L'idée de ce road-trip politique lui est venue alors qu'il se géolocalisait pendant son jogging, réalisant qu'il pouvait tracer des lettres sur une carte. "Je me suis dit que je pouvais sans doute le faire à une plus grande échelle", se souvient-il.
Il a calculé que ses dépenses sur la route s'élèveraient à 5 000 livres (5 570 euros), en incluant la compensation de ses émissions polluantes qu'il compte verser. Pour financer son périple, il a puisé dans ses économies, initialement destinées à un projet immobilier. "La décision a été difficile", concède-t-il.
Ayant attiré l'attention sur son projet, Andy Pardy croule désormais sous les invitations à dîner ou à loger venues des quatre coins de l'Europe.
Fervent partisan d'un nouveau référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, il nourrit néanmoins peu d'espoir de voir une nouvelle consultation organisée. "J'ai été déçu par les débats et les préparatifs du Brexit", souligne-t-il. "Donc je tenais à apporter une contribution à la fois personnelle et positive".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.