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Élections européennes, Brexit, présidence du G7... les défis diplomatiques d’Emmanuel Macron en 2019

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Temps de lecture : 4min
Article rédigé par Bertrand Gallicher
Radio France

L'année 2019 s'annonce intense sur la scène politique et diplomatique française.

L’année qui commence sera intense pour le président de la République sur la scène internationale. La France qui préside le G7 en 2019 accueillera les dirigeants de ce club des grands pays industrialisés à Biarritz du 25 au 27 août. Parallèlement, l’hôte de l’Elysée devra s’impliquer dans la campagne pour les élections européennes prévues fin mai. Et gérer les conséquences pour la France d’un Brexit dont nul ne sait encore quelle forme il prendra.

Emmanuel Macron a donné le ton de la présidence française du G7 lors de l’assemblée générale des Nations Unies en septembre 2018 à New York. Le chef de l’Etat veut saisir cette opportunité pour bousculer les habitudes, après l’échec du sommet de Charlevoix au Canada en juin dernier où Donald Trump avait retiré -d'un tweet rageur- sa signature de la déclaration finale laborieusement élaborée.

Un G7 renouvelé pour contrer Donald Trump

Trois mois plus tard à Paris, lors de la semaine des ambassadeurs, cet épisode avait inspiré à Emmanuel Macron un commentaire sévère sur le G7, qualifié de "théâtre d’ombres et de divisions". Le président avait alors annoncé vouloir renouveler les formats et les ambitions de ce sommet annuel. Le G7 2019 en France sera placé sous le signe de la lutte contre les "inégalités de destin", formule qui trouve aujourd’hui une étrange résonance en France, même si elle n’avait pas vocation à s’appliquer à la contestation des gilets jaunes, mais aux peuples et nations défavorisées dans le monde. Autre idée développée par l’Elysée, ouvrir ponctuellement le G7 à des Etats ou des organisations qui n’en font pas partie pour travailler sur des sujets communs, par exemple le climat et le commerce avec la Chine, le numérique avec l’Inde ou la jeunesse avec l’Afrique. Le projet d’Emmanuel Macron consiste à bâtir des coalitions avec des puissances dites "de bonne volonté". Une façon d’imposer à Donald Trump -mais aussi à  Vladimir Poutine exclu après l’annexion de l’Ukraine-  la vision française du multilatéralisme dans la gestion des affaires de la planète.

Européennes et Brexit sur l’agenda de l’Elysée

2019 sera aussi l’année des élections européennes, prévues le 26 mai en France. Un scrutin de tous les dangers, face à la montée des populismes et à l’affirmation de gouvernements en opposition frontale avec la Commission européenne (Hongrie, Pologne, Italie…). Le président Macron, qui joue la carte des libéraux pro-européens contre les nationalistes, s’impliquera dans ce scrutin qui aura  des répercussions sur les 27 mais aussi en politique intérieure française. Les sondages placent actuellement au coude à coude la REM et le Rassemblement national. Autre incertitude pour le président français, les conditions de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne alors que le compte à rebours est déclenché. Un hard Brexit, sans aucun accord, plomberait à coup sûr l’économie britannique mais aurait aussi des conséquences sur celle de la France, dans un contexte déjà très difficile pour nos finances publiques. Un défi supplémentaire.                                       

Engagement contre le terrorisme

Malgré l’annonce inopinée du retrait américain de Syrie, la France entend poursuivre sa lutte contre l’Etat Islamique. Jean-Yves le Drian qui a remplacé au pied levé Emmanuel Macron à la présentation du G7 à Biarritz devant 150 ambassadeurs étrangers l’a martelé. La reprise des derniers territoires encore contrôlés par Daech avec le soutien de la coalition est "l’absolue priorité". Quant à l’engagement de l’armée française au Sahel pour combattre les jihadistes, il se poursuivra jusqu’à "une victoire complète".    

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