Le vote de rejet du Parlement britannique a accru de façon "significative" le risque d'un Brexit sans accord, avertit l'Union européenne

Article rédigé par Kocila Makdeche, Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Theresa May / brexit/France 24

Les députés britanniques de la Chambre des communes ont rejeté l'accord de retrait que leur présentait pour la seconde fois Theresa May, plongeant le Royaume-Uni dans une crise politique d'une gravité sans précédent. 

Ce qu'il faut savoir

Nouvelle plongée dans l'incertitude au Royaume-Uni : à 17 jours de la date fixée pour le Brexit, les députés britanniques ont rejeté, mardi 12 mars, l'accord de divorce avec l'Union européenne. Au total, 391 députés se sont prononcés contre l'accord, et 242 pour. La Chambre des Communes l'avait déjà rejeté massivement une première fois le 15 janvier. Pour la deuxième fois, Theresa May a échoué à obtenir la majorité dont elle avait besoin, avec des garanties décrochées à la dernière minute. Le vote de rejet du Parlement britannique a accru de façon "significative" le risque d'un Brexit sans accord, a estimé le porte-parole du président du Conseil européen, Donald Tusk. Mais l'Union européenne serait "prête à considérer" un report de la date du Brexit, si le Royaume-Uni devait en faire une demande "motivée", a déclaré Mina Andreeva, porte-parole de la Commission européenne. Suivez sur franceinfo les réactions à ce vote crucial.

Cinglant désaveu pour Theresa May. Ce vote est un cinglant désaveu pour la Première ministre conservatrice qui a âprement négocié ce texte de près de 600 pages pendant de longs mois, et pose la question de sa survie à la tête de l'exécutif.

Deux nouveaux votes prévus. L'accord de divorce rejeté, les députés voteront mercredi sur la possibilité de sortir de l'UE sans accord, un scénario redouté par les milieux économiques. Si cette option est exclue, le Parlement votera à nouveau jeudi, cette fois sur une proposition de report "limité" du Brexit. Les 27 autres Etats de l'UE devront toutefois donner leur accord à l'unanimité, et les dirigeants européens ont prévenu que toute demande en ce sens devrait être dûment justifiée.