"Certains investisseurs sont prudents" : à Londres, un salon de l'immobilier dans l'incertitude à cause du Brexit
Alors que le salon de l'immobilier britannique se tient mercredi et jeudi à Londres, les professionnels du secteur sont inquiets à cause des incertitudes générées par le Brexit. Les prix sont en effet en baisse dans la capitale anglaise.
Le Mipim UK, le salon de l'immobilier britannique, se tient mercredi 18 et jeudi 19 octobre à Londres. Le secteur traverse actuellement une mauvaise passe dans le pays, avec des prix en baisse en septembre pour la première fois depuis 2009 à Londres. Les prix de l'ensemble du pays ont, eux, enregistré en septembre leur plus faible hausse depuis plus de quatre ans. Les professionnels du secteur tentent de rester positifs mais, selon eux, l'incertitude créée par le Brexit est responsable de la situation.
Des prix 15% plus bas qu'il y a trois ans
Rien que dans le centre de Londres, les prix de l'immobilier ont baissé de 3,2% depuis le début de l'année et ils sont 15% plus bas qu'il y a trois ans. Mais, dans les allées du salon de l'immobilier, les professionnels du Royaume-Uni affichent un sourire de circonstance, malgré les mauvais résultats. Optimisme ou méthode Coué ? Les professionnels voient le verre à moitié plein. "Je pense que, pour le moment, les choses marchent. Des bâtiments sont construits", assure Emma Jefferson, la directrice de Pipers Projects, un cabinet d'architectures londonien.
Le problème, c'est que le sentiment général d'inquiétude peut susciter la paralysie dans les affaires.
Emma Jefferson, directrice d'un cabinet d'architectes londonienà franceinfo
Cette inquiétude, suscitée par le Brexit se traduit déjà par une baisse des transactions, en volume et en valeur. "Certains investisseurs sont prudents et certaines décisions sont donc mises en attente, c'est indubitable", reconnaît Melanie Leech, la directrice générale de la British poperty federation, la fédération immobilière britannique. "L'incertitude est fatale dans les affaires donc nous demandons au gouvernement de faire des progrès et de mettre en place une période de transition, pour qu'on ne tombe pas de la falaise en 2019 quand les négociations de deux ans [entre le Royaume-Uni et l'Europe] prendront fin."
En attendant, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les riches français qui vivent à Londres investissent maintenant plutôt à Paris, de même que les anglais représentent désormais 10% des acheteurs étrangers dans la capitale française.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.