Brexit : un an après, certains Britanniques regrettent la sortie de l'Union européenne
Le 23 juin 2016, la Grande-Bretagne décidait de quitter l'Union européenne. Un an après le Brexit, certains Britanniques de l'Essex regrettent ce choix et d'autres sont perplexes quant à leur avenir.
C'était le 23 juin 2016 : la Grande-Bretagne votait pour la sortie de l'Union européenne à 51.9%. Un an après le vote du Brexit, plusieurs recours en justice et soubresauts politiques ont animé le pays mais la Grande-Bretagne a finalement entamé les négociations officielles avec Bruxelles le 19 juin. Pourtant, rien n'est encore figé dans le marbre puisque la Première ministre Theresa May a perdu sa majorité absolue au Parlement lors des élections législatives. Elle ne parle donc plus de fermeture des frontières et de Brexit dur.
Aujourd'hui, 43% des Britanniques sont toujours favorables au Brexit d'après un sondage de l'institut Yougov. Près de Romfort, dans la région d'Havering (Essex), à une heure de Londres, les habitants avaient voté à près de 70% pour la sortie de l'Union européenne. C'est le cas de Paul, qui court vers la gare routière. Il est toujours confiant : "J'y crois encore, à cause de tous les problèmes que nous avons comme l'immigration ou le système de santé." Il reste convaincu que le Brexit est la seule solution à tous ces problèmes.
De lourdes conséquences économiques
Pourtant, face à la lenteur du processus et ses conséquences économiques, Adam, un vendeur de fruits et légumes, est perplexe. "Si j'avais connu les conséquences, j'aurais voté pour rester ! déplore-t-il. Il y a eu la baisse de la livre qui m'a touché de plein fouet et puis je me sens beaucoup mieux informé aujourd'hui." Comme Adam, 45% des Britanniques préfèreraient faire machine arrière selon le sondage.
Beaucoup de choses vont changer quand on va sortir de l'Union européenne
Adam, commerçant de fruits et légumesà franceinfo
Autre problème, pointé du doigt par Donald : le manque de légitimité politique de la Première ministre Theresa May, depuis les dernières élections législatives. "Elle est toujours là et elle devrait nous représenter", explique Donald, un conducteur de bus. "Tous les autres veulent la mettre dehors mais pour ça il faudrait organiser une autre élection." En tournant la page des résultats sportifs de son journal, il ajoute : "Il faut que ce soit clair. Au football, quand tu as gagné par deux buts à un, tu as gagné. Un point c'est tout."
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