Brexit : "S’il y a un nouveau vote, on le gagnera", assurent les partisans d’un second référendum
Alors que Theresa May a reporté le vote du Parlement sur l'accord de sortie de l'Union européenne, les pro-européens croient plus que jamais à l'organisation d'une nouvelle consultation.
"On ne veut pas plus de temps pour renégocier l’accord", réagit Darren Jones, député travailliste, pro-européen, alors que la Première ministre britannique a reporté, lundi 10 décembre, le vote du Parlement sur l'accord du Brexit. Theresa May est à Bruxelles mardi pour tenter d'obtenir davantage de garanties sur la sortie de l'Union européenne.
La crise dans laquelle s’enfonce le Royaume-Uni conforte encore un peu plus les partisans d’un second référendum, après la consultation qui a lancé le Brexit, le 23 juin 2016. À Bristol, ville europhile du sud-ouest de l'Angleterre, Darren Jones fait le spectacle, sur Facebook ou dans les salles paroissiales. Le député de 32 ans défend sans relâche l’idée d’une nouvelle consultation populaire, même s’il faudrait pour cela repousser l’échéance du 29 mars 2019. "Ce délai doit servir pour organiser des élections générales ou un deuxième référendum. On ne veut pas plus de temps pour espérer un hypothétique feu vert, parce que ça, c’est fini", lance l'élu travailliste.
On ne fera plus bouger les lignes.
Darren Jones, député travaillisteà franceinfo
Pour Darren Jones et ses soutiens, les manœuvres de Theresa May sont vouées à l’échec. John, un autre militant, estime que le temps joue en leur faveur. "Parmi les électeurs les plus âgés qui avaient voté pour le Brexit, certains sont morts maintenant. Et les jeunes, qui étaient trop jeunes, mais qui sont très probablement pour le maintien dans l’Union, vont maintenant pouvoir voter", assure-t-il.
En deux ans déjà, l’équilibre a changé. C’est pour ça aussi qu’on y croit. S’il y a un nouveau vote, on le gagnera.
John, militant europhileà franceinfo
Au sein du gouvernement aussi, l'idée fait son chemin mais Theresa May a mis en garde lundi : un tel scrutin ne ferait que renforcer les divisions du pays.
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