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Brexit : les conditions d'un accord ne sont toujours "pas réunies", les négociations suspendues

C'est ce qu'a annoncé Michel Barnier, négociateur de l'Union européenne, vendredi soir. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le négociateur de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, à Londres (Royaume-Uni), le 4 décembre 2020. (TOLGA AKMEN / AFP)

La perspective d'un "no deal" se rapproche dangereusement. Malgré une semaine de discussions intensives à Londres, les conditions d'un accord post-Brexit entre l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni "ne sont pas réunies" en raison de "divergences significatives sur une concurrence équitable, la gouvernance et la pêche", a annoncé vendredi 4 décembre au soir le négociateur européen Michel Barnier sur Twitter.

Les négociateurs ont convenu de faire "une pause" dans les discussions. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, feront "un état des lieux" des discussions samedi après-midi, a-t-il ajouté.

Si le Brexit s'est formellement produit le 31 janvier dernier, une période de transition qui en gèle les effets a alors débuté pour permettre aux deux parties de s'accorder sur leurs relations futures, notamment commerciales. Elle s'achève le 31 décembre. Passé ce délai, le divorce deviendra réalité, avec ou sans entente.

A moins d'un mois de la rupture, plusieurs responsables européens avaient auparavant laissé entendre qu'un accord pourrait être conclu ce week-end, alors que Londres jugeait les discussions toujours "très difficiles" et se disait déterminé à rétablir sa souveraineté. Le gouvernement français a quant à lui menacé d'opposer son veto à un éventuel accord qui ne le satisferait pas.

"Je veux croire qu'on aura un bon accord"

"Je veux croire qu'on aura un bon accord. Pour avoir un bon accord, le mieux c'est d'être francs. Nous avons toujours été transparents, parfois les Britanniques un peu moins, sur nos intérêts", a expliqué Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, sur Europe 1.

"Il faut se préparer à un risque de 'no deal', c'est-à-dire qu'au 31 décembre, nous n'ayons plus un libre accès au marché britannique, et réciproquement. Mais ce n'est pas ce que l'on souhaite et la négociation à l'heure où nous parlons se poursuit", a-t-il encore souligné.

Le président du Conseil européen a rappelé le calendrier vendredi matin lors d'une conférence de presse : le prochain conseil réunira les chefs d'Etat et de gouvernement en visioconférence jeudi et vendredi prochains. Ce sera l'ultime occasion pour eux de prendre position, à moins d'une énième modification des dates butoirs dans ce feuilleton qui dure depuis quatre ans et demi. Selon un responsable européen, les Vingt-Sept pourraient se retrouver de nouveau après le Conseil européen de la semaine prochaine.

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