Brexit : le Français Michel Barnier représentera l'UE dans les négociations avec le Royaume-Uni
L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy sera chargé de préparer et de conduire les négociations avec Londres en vertu de l'article 50, une clause du Traité de Lisbonne de 2009, encore jamais utilisée, qui régit le divorce d'un pays avec l'UE.
Il sera chargé d'une mission qui s'annonce délicate. Le Français Michel Barnier, vétéran des institutions bruxelloises et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, sera en charge des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l'a désigné, mercredi 27 juillet, pour mener ces "difficiles" discussions post-Brexit.
Le Conseil européen a, de son côté, nommé le Belge Didier Seeuws à la tête de la "Brexit Task Force", qui sera chargée des négociations pour l'institution qui réunit les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 Etats membres.
"La bête noire de la City"
Cette nomination s'apparente à un message fort lancé à Londres : ancien commissaire européen aux Services financiers (2010-2014), Michel Barnier est l'architecte de l'Union bancaire européenne et passe pour avoir été "la bête noire de la City" de Londres, qui sera l'un des enjeux cruciaux des négociations à venir. En effet, la place boursière anglaise aura besoin d'un "passeport financier" européen pour ses établissements afin de rester la première place financière européenne.
"Après toutes ces années où il a été diabolisé par la City, la Commission européenne n'aurait pas pu adresser un message plus ferme aux Anglais", a commenté Jacques Lafitte, fondateur d'Avisa Partners, un cabinet de conseil bruxellois.
Une mission inédite
Michel Barnier préparera et conduira les négociations avec Londres en vertu de l'article 50, une clause du Traité de Lisbonne de 2009, encore jamais utilisée, qui régit le divorce d'un pays avec l'UE. Selon cette procédure complexe, Londres doit d'abord faire part officiellement à Bruxelles de son intention de quitter l'UE. Les deux parties disposeront ensuite de deux années pour boucler les négociations de sortie de l'Union (sauf si elles conviennent de prolonger ce délai), ce qui rend possible un départ du Royaume-Uni à l'horizon 2019.
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