Le Royaume-Uni déclenche officiellement mercredi 29 mars les négociations pour quitter l'UE. La perspective du Brexit divise en Irlande du Nord où l'on craint de voir se rouvrir des plaies mal refermées.
Belfast est une ville dont le visage porte encore de larges cicatrices. Il s'agit de murs impressionnants qui séparent les quartiers catholiques des quartiers protestants. Il en existe encore une centaine. Ils sont surnommés les "murs de la paix". Ils symbolisent pourtant à jamais le conflit nord-irlandais et ses 3 600 morts. La majorité de catholiques irlandais opposée au Brexit craint un retour des tensions communautaires.
Catholiques et protestants enfermés chaque nuit
Dans le quartier protestant de East Belfast, les habitants ont voté majoritairement pour sortir de l'UE et affirmer leur identité. Il y a encore parfois des violences dans le quartier et elles risquent de s'accentuer selon les habitants. Pour passer d'un quartier à l'autre, des portes sont ouvertes le matin par des policiers et refermées le soir par précaution.
L'UE était jusque-là un rempart contre la domination britannique en Irlande du Nord. Le retour d'une frontière avec la république d'Irlande au sud est aussi source d'inquiétude. Les plus farouches opposants au Brexit espèrent aujourd'hui une réunification de l'Irlande.
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