Brexit : l'Elysée juge la demande de report au 30 juin de Theresa May "prématurée" faute d'un "plan clair"
La présidence estime que les Britanniques n'ont pas présenté de "plan clair" pour la suite des événements, ce que les autres pays membres de l'UE avaient posé comme condition.
Theresa May veut repousser le Brexit au 30 juin, mais ce n'est pas gagné. L'Elysée a réagi à cette demande, vendredi 5 avril, et juge "prématurée" une "extension" du Brexit. La France a appelé Londres à présenter "un plan alternatif crédible" avant le sommet du 10 avril sur le Brexit.
Pour l'Elysée, "l'extension est un outil, pas la solution en soi". "Nous sommes donc dans l'attente d'un plan crédible d'ici au sommet du 10, et la demande sera étudiée ce jour-là", a souligné l'entourage du président Emmanuel Macron. "Il est prématuré d'évoquer une extension alors que les 27 y ont posé une condition préalable claire: la nécessité d'un plan alternatif crédible justifiant cette demande. Ce n'est pas le cas aujourd'hui", a indiqué l'Élysée.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a suggéré de son côté, selon un haut responsable européen, un report "flexible" d'un an au plus. Cela permettrait concrètement de fixer la nouvelle date butoir du Brexit au 12 avril 2020, tout en laissant une porte de sortie au Royaume-Uni avant cette échéance s'il approuve dans l'intervalle le traité de retrait déjà rejeté trois fois par les députés britanniques.
Initialement prévu le 29 mars, le Brexit a déjà été repoussé au 12 avril dans l'espoir qu'un accord approuvé par le Parlement soit trouvé d'ici là.
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