Brexit : devant les promesses non tenues de Boris Johnson, la frustration des pêcheurs
Alors que le Brexit est entré en vigueur vendredi 1er janvier, les pêcheurs britanniques sont mécontents : le Premier ministre leur avait promis que leurs eaux ne seraient plus partagées avec les pêcheurs européens. En vain.
Pendant les longs mois de négociation des modalités du Brexit, les pêcheurs britanniques ont cru Boris Johnson. "Le Premier ministre leur promettait de chasser plus ou moins totalement les pêcheurs européens, notamment les pêcheurs français", rapporte le journaliste Matthieu Boisseau, en direct de Londres. C'est pour cela que la pêche a à ce point paralysé les discussions. "Seulement, à l'heure du bilan, les pêcheurs britanniques apparaissent assez nettement comme les perdants de l'accord".
"Nous avions une chance dans notre vie de changer les choses"
Presque tous les marins d'Hastings, en Angleterre, ont soutenu la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. C'est le cas de Paul Joy, une figure locale désormais à la tête d'un syndicat. "J'ai pêché pendant 48 ans à temps plein, comme mon père avant moi", témoigne-t-il. Ses collègues et lui sont tombés de haut en découvrant l'accord du Brexit. Les bateaux européens n'ont pas déserté, loin de là. Leurs quotas vont baisser, mais seulement de 25% dans cinq ans et demi. "Nous avions une chance dans notre vie de changer les choses, d'avoir un système plus juste, et c'est raté", déplore Mark Woodley, pêcheur à Hastings.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.