Dans quelques mois, faudra-t-il s'armer de patience avec de longues files d'attente et montrer son visa pour passer la frontière et fouler le sol britannique ? Si, actuellement, il suffit de présenter une pièce d'identité pour circuler librement, les règles pourraient ne pas se poursuivre en cas de Brexit sans accord. C'est la menace que laisse planer le gouvernement du nouveau Premier ministre Boris Johnson.Johnson rencontre Macron jeudi"La libre circulation telle qu'elle existe actuellement se terminera le 31 octobre quand le Royaume-Uni quittera l'Union européenne", a lâché Priti Patel, le ministre de l'Intérieur. Boris Johnson réfléchit à instaurer un système de visa à points, selon l'âge des candidats, leur niveau d'anglais et de leur qualification professionnelle. En visite lundi 19 août dans un hôpital du sud du pays, le Premier ministre assume son discours de fermeté : "Nous serons prêts le 31 octobre, avec ou sans accord. Bien sûr, nos amis de l'autre côté de la Manche montrent un peu de réticences à changer leur position. C'est normal, mais je suis confiant". "C'est très triste. J'y vais une semaine sur deux et ça va être plus compliqué", s'inquiète une Française. 3,6 millions citoyens européens vivent au Royaume-Uni. La stratégie de Boris Johnson, qui privilégie un accord, est de faire peur à Bruxelles pour renégocier. Le Premier ministre sera à Berlin mercredi et à Paris jeudi.