La Géorgie se dit prête à négocier avec la Russie
Le bras de fer n'a pas tourné en faveur de la Géorgie. Son opération militaire destinée à mater les velléités indépendantistes de l'Ossétie du Sud s'est heurtée aux chars russes. La Russie a lancé une vaste opération pour repousser les forces géorgiennes. Ce matin, ces dernières annonçaient s'être retirées de la province séparatiste pro-russe.
Tbilissi fait désormais un pas de plus vers la fin de la guerre : le ministère géorgien des Affaires étrangères a remis aujourd'hui à l'ambassade de Russie une note allant dans ce sens. Une note qui avise Moscou que les forces armées géorgiennes cessent leurs opérations militaires aujourd'hui même.
_ La Géorgie se dit prête à "entamer immédiatement des négociations" sur un cessez-le-feu et l'arrêt des hostilités.
Mais le message est loin d'être entendu à Moscou, qui dénonce un double discours : selon la Russie, les forces géorgiennes continuent leurs hostilités en Ossétie du Sud. Moscou demande donc le retrait "total" de la Géorgie de la province avant toute discussion.
Aéroport militaire bombardé près de Tbilissi
Ce soir, des navires russe ont coulé une vedette lance-missiles géorgienne. Et les bombardements se poursuivent aujourd'hui en Géorgie : des bombes sont tombées sur un aéroport militaire en banlieue de Tbilissi, la capitale, cet après-midi. Une bombe est tombée à quelques centaines de mètres de l'aéroport international, mais la Russie nie avoir voulu le viser.
_ En Géorgie, environ 40.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile selon une estimation de la Croix-Rouge Internationale, dont 30.000 en Ossétie du Sud.
Nicolas Sarkozy à Moscou en début de semaine
La communauté internationale condamne dans sa majorité l'intervention de la Russie en Ossétie du Sud. Cela est "un viol de l'intégrité territoriale de la Géorgie", selon le secrétaire général de l'OTAN, et un recours disproportionné à la force.
Quant aux Etats-Unis, ils vont proposer ce dimanche au Conseil de sécurité de l'Onu une résolution condamnant les opérations russes contre la Géorgie.
Le diplomate en chef de la France, Bernard Kouchner, est arrivé ce soir à Tbilissi où il doit mener une mission de médiation entre Russie et Géorgie au nom de l'Union Européenne.
_ Le ministre français doit s'entretenir avec le président Saakachvili, avant de partir demain pour Moscou.
Mais le président Sarkozy a visiblement souhaité convaincre lui-même les deux parties de s'entendre : le Kremlin a annoncé la visite du chef d'Etat français à Moscou dès le début de la semaine prochaine.
Céline Asselot
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