La "dissolution contrôlée" de la zone euro est inévitable sans la détermination des élites européennes
C'est ce qu'a déclaré le ministre des Finances polonais Jacek Rostowski, dont le pays assume la présidence de l'UE.
"Les élites européennes doivent décider si elles veulent que l'euro perdure, même à un prix élevé, ou non. (...) Ceux qui ne le comprennent pas jouent avec le feu", a-t-il dit lundi au quotidien polonais Gazeta Wyborcza.
"Il faux choisir: beaucoup plus d'intégration macroéconomique de la zone euro ou sa désagrégation. Il n'y a pas de troisième voie", a souligné le ministre polonais.
"Deux sortes de populismes dangereux" existent en Europe, selon le ministre polonais. "L'un dans le sud, avec son approche économique irrationnelle qui refuse de prendre la responsabilité pour ses propres problèmes. Je pense là aux manifestations contre l'austérité en Grèce. Et l'autre, dans certains pays du nord qui manifestent l'égoïsme et l'absence de solidarité avec les pays qui ont des problèmes".
"Notre choix est simple: solidarité ou la désagrégation de l'Europe", a-t-il insisté.
La Pologne n'est pas membre de la zone euro et n'a pas fixé de date pour y adhérer, mais compte respecter tous les critères de Maastricht en 2015. "Pour entrer dans la zone euro, nous devons avoir la certitude que sa réforme est suffisamment profonde", a déclaré Jacek Rostowski.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.