La crise en Grèce éclipse les enjeux du G20
Nicolas Sarkozy l’a fait remarquer à plusieurs reprises lors de cette première journée du G20 à Cannes : les tourments de la zone euro ont constitué l'essentiel des débats après avoir été l'objet dans la matinée d'un mini-sommet des pays européens du G20 concernés et des dirigeants des institutions européennes.
Barack Obama y avait également consacré dans la matinée une partie des entretiens bilatéraux avec le président français et la chancelière Angela Merkel.
Parallèlement aux débats du G20, les ministres des Finances français, allemand et italien et le commissaire européen aux affaires économiques Ollie Rehn ont planché sur l'accélération de la mise en place des nouvelles modalités d'action du Fonds européen de stabilité financière (FESF), l'instrument de gestion de crise de la zone euro.
Signe de l'inquiétude des pays extérieurs à la zone, le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Timothy Geithner, a participé à cette réunion purement européenne.
Les partenaires de l'Europe se montrent d'autant plus inquiets que l'Italie manifeste à son tour, mais à l'échelle de la troisième économie européenne, des signes de faiblesse, même si le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi a tenté de rassurer le G20.
Nicolas Sarkozy s'est réjoui de voir l'ultimatum adressé mercredi par lui-même et Angela Merkel au Premier ministre grec, menacé de voir son pays privé d'aide s'il ne mettait pas en œuvre le plan de sauvetage financier adopté le 27 octobre à Bruxelles, avoir l'effet d'un "électrochoc positif". De leur côté les "Brics" (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont convenus de définir une posItion commune sur la crise de l'euro, selon une source officielle russe.
Le G20 s'engage à travailler à la mise en place d'un SMI reflétant mieux le poids des économies émergentes. Il juge aussi nécessaire d'ajuster le panier des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international pour mieux refléter l'évolution des rôles des monnaies - un pas vers une meilleure intégration de devises comme le yuan chinois. Les dirigeants du G20 doivent aussi évoquer la création d'une taxe sur les activités financières. Un sujet sur lequel Nicolas Sarkozy a admis l'existence de profondes divergences.
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