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La crise diplomatique couve entre l'Italie et la Roumanie

Bucarest dénonce la "xénophobie" et les expulsions de Roumains par l'Italie. Les dernières mesures de rapatriement d'immigrés roumains mises en place par Rome cette semaine n’ont pas été acceptées par le nouvel arrivant européen… Une recontre entre les deux chefs de gouvernement devrait avoir lieu dans la semaine.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 08:57

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"Nous ne tolérons pas la délinquance (ndlr: au sein de l'immigration roumaine) mais nous devons en même temps protéger nos citoyens", soulignait M. Tariceanu, le Premier ministre roumain, alors que se sont multipliés les messages d'immigrés roumains affirmant se sentir "menacés" en Italie ces derniers jours.
_Trois immigrés roumains avaient été roués de coups dans la périphérie de Rome. Une attaque qui survenait après l'agression mortelle d'une femme mardi dernier, dont est soupçonné un jeune Roumain. D'origine tzigane.

C’est ainsi que M. Tariceanu a annoncé qu'il se rendrait dans les prochains jours à Rome pour discuter avec son homologue Romano Prodi.
Dans une conversation téléphonique dans la soirée, les deux chefs de gouvernement " ont souhaité que les relations roumano-italiennes reviennent rapidement à la normale".

Ce rendez-vous survient peu après l’adoption d’un décret sur l’immigration en Italie. Il facilite l'expulsion des étrangers membres de l'Union européenne pour des motifs de "sécurité publique".
_ Quatre premières procédures d'expulsion ont déjà été décidées vendredi par le préfet de Milan, suivies, pour la seule journée d’hier, de 38 procédures supplémentaires visant principalement des Roumains.

Le maire de Rome et dirigeant du centre gauche italien Walter
Veltroni a fait appel à la "compréhension" de Bucarest au sujet des expulsions, en soulignant que "le flux migratoire, dans la capitale, n'est plus supportable".
_ Le ministre italien de l'Intérieur Giuliano Amato a de son côté recommandé des "contrôles systématiques" des immigrés, en vue de leur éventuelle expulsion, dans une circulaire invitant les préfets à "exercer les pouvoirs attribués par les nouvelles normes" sur la sécurité publique.

La Roumanie, elle, veut avoir connaissance des critères retenus pour expulser ces personnes. Elle aurait demandé à son ministre des Affaires Etrangères de saisir la Commission européenne au sujet des nouvelles lois italiennes sur la sécurité publique.