La canicule en Russie provoque de gigantesques incendies... et une pénurie de blé
(Actualisé à 15h30)
Il fait chaud en Russie - et cela fait un mois que ça dure. Avec 38,2 degrés hier, le record absolu de chaleur a même été battu à Moscou. La capitale est irrespirable, et les feux de tourbières dans la région n'arrangent rien : la pollution a dépassé jusqu'à dix fois la norme, selon l'observatoire de la qualité de l'air dans la capitale russe.
Depuis le début des incendies, 576 hectares de tourbières ont pris feu dans la région de Moscou. Des avions tentent de les contenir, en effectuant des largages d'eau.
Des incendies sont également signalés en forêt, plus au sud du pays cette fois. Des milliers de personnes ont dû être évacuées ; les feux ont ravagé des villages entiers et des centaines de maisons.
Au total, le bilan est jusqu'à présent de 25 morts.
Le président russe Dmitri Medvedev a chargé le gouvernement de “prendre des
mesures d'urgence” pour maîtriser les feux de forêt, “aider les familles des
victimes et payer les compensations à ceux qui ont perdu leurs biens”, selon
sa porte-parole.
_ Il a également décidé de faire appel à l'armée, pour lutter contre ces incendies.
Plus anecdotique, au nord-ouest du pays, Saint-Petersbourg bat aussi tous les records. 35 degrés hier, le vénérable quai du canal Griboïedov, qui date de 1780, n'y a pas résisté. Une portion d'une quinzaine de mètres s'est effondrée.
Dernière conséquence, et pas des moindres : la canicule a grillé les récoltes. Le pays pourrait se voir contraint d'importer des céréales.
_ Et cette situation pourrait avoir de graves conséquences : comme la Russie est la quatrième productrice de blé au monde, les cours ont déjà flambé, entretenus par la spéculation.
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