La canicule devrait durer encore dix jours en Russie
Le niveau de monoxyde de carbone est aujourd'hui à Moscou 1,4 fois supérieur au seuil d'alerte. Ce qui serait cause d'inquiétude partout ailleurs est accueilli comme une bonne nouvelle dans la capitale russe : pour la première fois depuis que la fumée s'est abattue sur la ville, ce niveau est en baisse. Il était 6,6 fois supérieur au seuil d'alerte il y a encore trois jours.
Moscou respire mieux, donc, mais les effets de la pollution se font toujours sentir. Les autorités ont reconnu hier que la mortalité avait doublé dans la ville par rapport à un été normal, passant de 400 à environ 700 décès par jour.
En dehors de la capitale, la situation est toujours très préoccupante. Le feu s'étend toujours sur 175.000 hectares (soit 17 fois la superficie de Paris) à travers le pays. "Nous continuons d'observer une tendance positive" assure un responsable du ministère des Situations d'urgence.
Pourtant, rien ne semble justifier un tel optimisme : la canicule devrait se poursuivre encore dix jours, selon les prévisions du centre russe de prévision météo. Les averses ne devraient être que "locales", insuffisantes donc à renverser la tendance.
Deux militaires morts en protégeant un site nucléaire
Combien de temps les pompiers parviendront-ils encore à éloigner le feu des sites nucléaires menacés ? Deux militaires sont morts hier en luttant contre les incendies autour du centre nucléaire de Sarov, à 500 km à l'est de Moscou. Et l'état d'urgence est toujours en vigueur autour du complexe Maïak, également dans l'Oural, un gigantesque centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires.
Les pompiers russes sont certes épaulés depuis hier par une équipe de sauveteurs américains spécialisée dans les situations d'urgence. Mais cela reste une exception, puisque le Kremlin se refuse toujours à lancer un appel à l'aide internationale, comme le réclament plusieurs associations humanitaires.
Céline Asselot avec agences
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