Lesmarchés peuvent être rassurés, le président de la Banque centrale européenne,Mario Draghi, annonce que la BCE va lancer un nouveau programme de rachatdes obligations nommé "Outright monetary transactions" (OMT). Ilremplace le premier plan, lancé en mai 2010, et qui totalise des rachats de 209milliards d'euros.Avec ce second plan, la BCE veut ainsi continuer à fairebaisser les coûts de financement des Etats de la zone euro en difficulté. "LaBCE fera tout pour sauvegarder l'euro", déclare Mario Draghi, expliquant : "Avec cet OMT, il n'y aura pas de limite au rachat de dette publique maisdes conditions strictes en contrepartie" , comme par exemple l'âge desobligations, de un à trois ans. La BCE cherche à "préserverla transmission de la politique monétaire dans tous les pays de la zone euro", ajoute son président.Réactionsde l'Allemagne et de l'EspagneCenouveau plan devrait constituer, selon Mario Draghi, "un filet de sécuritépleinement efficace pour prévenir des scénarios potentiellement destructeurs" . Il n'est pourtant pas soutenu par la Bundesbank allemande. Angela Merkel, en visite en Espagne, l'un des pays européens lesplus touchés par la crise, au moment des annonces de la BCE, a réagi : "L'Espagne estsur la bonne voie [...] il faut maintenant rétablir laconfiance dans l'euro" .Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy aquant à lui assuré que Madrid et Berlin feraient "tout ce qui estnécessaire pour résoudre de manière définitive la crise de l'euro" . Le tauxd'emprunt à 10 ans de l'Espagne tombe à 6 %.Après ces annonces, les bourses européennes ont bondi : +3 % à Paris, Madrid et à Milan, +2 % à Francfort. La bourse de New York a ouvert à la hausse.Le FMI est "prêt" à coopérer avec la BCE selon Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international. Croissance à la baisse,inflation à la hausseLors de la réunion mensuelle monétaire, les chiffres de la croissance ontégalement étaient évoqués. La BCE a pris acte de la dégradation de l'économieen Europe et a revu ses prévisions à la baisse pour cette année et l'anprochain. Le Produit intérieur brut (PIB) devrait reculer de 0,4¡% en 2012, contreune baisse de 0,1 % lors de la précédente estimation en juin. Pour 2013 la BCEprévoit une croissance de 0,5 %, contre 1 %.Concernant lesprévisions d'inflation pour la zone euro, elles sont légèrement à la hausse : +2,5 % en 2012 (contre 2,4 % précédemment) et en 2013, +1,9 % (contre 1,6 % auparavant).Malgré la dégradation dela conjoncture de la zone euro, l'inflation a accéléré ces derniers mois àcause de l'augmentation des prix du pétrole.Le principal tauxdirecteur de la BCE reste quant à lui inchangé à 0,75 %, son plus bas niveauhistorique.