Étudier à l'université, un luxe en Grande-Bretagne
Le coût d'une inscription dans les universités britanniques a triplé en 2012. Une décision du gouvernement Cameron qui fait polémique outre-Manche, car beaucoup d'étudiants sont aujourd'hui lourdement endettés.
En Grande-Bretagne, pour être diplômé, il faut s'endetter. La flambée des frais de l'inscription à la fac fait polémique.
À la City University London, on trouve des professeurs prestigieux, des locaux rénovés, des équipements modernes... mais tout cela a un coût. Pour obtenir son master de journalisme, Oliver Jones va devoir débourser 12 000 euros par an pendant trois ans. "Le jour où je sortirai de cette université, j'aurai déjà 40 000 euros de dettes et je pense que c'est injuste, surtout quand on sait que les gens qui ont adopté cette loi n'ont, eux, rien payé pour leurs études", explique l'étudiant au micro de France 2.
12 000 euros par an
Cette décision a été prise par le gouvernement il y a trois ans. Gratuits jusqu'en 1997, les frais d'université étaient passés à 4 000 euros par an en 2009. Le Premier ministre David Cameron a décidé en 2012 de les tripler. D'immenses manifestations étudiantes avaient alors éclaté. Depuis, suivre un cursus universitaire est devenu un luxe, obligeant les étudiants à prendre un emploi pendant leurs études. La loi prévoit un garde-fou : la dette universitaire sera annulée au bout de trente ans si la personne n'a pas eu un salaire suffisant et n'a pas pu la rembourser, et c'est l'État qui paiera la facture. Selon les estimations, ce pourrait être le cas pour la moitié des étudiants.
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