L'UMP lance sa campagne pour les européennes
Le président de l'UMP,
Jean-François Copé, a réuni jeudi ses têtes de listes pour donner le coup d'envoi
d'une campagne pendant laquelle il s'efforcera de faire oublier les divisions
de ses troupes. La désignation de ces candidats, parmi lesquels d'anciens ministres
recalés du suffrage universel comme Nadine Morano, Michèle Alliot-Marie ou
Renaud Muselier, a été difficile.
Un autre ancien ministre,
Laurent Wauquiez, fait pour sa part entendre une voix discordante en plaidant
dans un livre pour un retour à l'Europe à six, un recours au protectionnisme et
la sortie de l'espace de libre circulation de Schengen. Une position
"individuelle " et "populiste ", a accusé le président de l'UMP
lors de cette conférence de presse.
Pour Jean-François Copé,
le scrutin européen du 25 mai doit être une nouvelle "occasion de pousser
François Hollande à changer réellement de politique " après la déroute de
la majorité de gauche lors des municipales de mars.
L'UMP seule capable ce contrer le FN
L'UMP
juge aujourd'hui la France "totalement isolée" dans l'Union
européenne et incapable de peser sur les événements – une situation qu'elle
impute au chef de l'Etat socialiste, ce que ce parti promet de rappeler avec
force pendant la campagne.
Alors que les sondages
annoncent, en France comme ailleurs en Europe, une poussée de l'euroscepticisme
et du populisme, Jean-François Copé a
présenté son parti comme le seul capable de "contrer " le Front
national et de proposer un "projet réaliste ".
Selon son président, l'UMP
est "profondément attachée à l'Europe ". Mais il n'en pose pas moins,
dans un programme intitulé "Pour la France, agir en Europe ", un
certain nombre de limites. "Personne à l'UMP ne
préconise le fédéralisme ", dit-il.
"L'Europe des résultats et des solutions "
Ainsi, le principal parti
d'opposition souhaite arrêter le périmètre de l'UE à 28 membres et continue de
refuser l'entrée de la Turquie. Jean-François Copé veut aussi renforcer les
contrôles aux frontières de l'UE et a réaffirmé son opposition à l'entrée de la
Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen. Concernant cet espace
Shengen, Jean-François Copé souhaite que
la France suspende sa propre participation "sans progrès sérieux dans les 12
mois " et demande qu'un Etat défaillant puisse être exclu.
"L'Europe que nous
voulons, c'est une Europe des résultats et des solutions, pas des contraintes
et des réglementations ", a résumé Jean-François Copé.
Il y ajoute un fort plaidoyer pour une Europe de la Défense que la France, pour
le coup, est pratiquement seule à défendre.
L'UMP,
qui va à ses élections sans son allié centriste de l'UDI, a prévu d'ici le dimanche 25
mai, jour des élections, de tenir plus d'une centaine de meetings - le dernier à Paris le 21 mai -
de distribuer six millions de tracts et de coller quelque 500.000 affiches.
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