L'UE cherche (toujours) une femme consensuelle pour diriger sa diplomatie
Le principal point de blocage à un accord global, c'est le poste de ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne. Après l'élection mardi du chrétien-démocrate Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission, ce poste devrait théoriquement être attribué à une femme, une femme de gauche.
La nouvelle ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, répond à ces deux conditions. Mais les pays baltes et la Pologne jugent la position de Rome trop favorable à la Russie, et estime que Federica Mogherini est une personnalité "pro-Kremlin" pour reprendre l'expression de la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaité.
La Bulgare Kristalina Georgieva est plus consensuelle. Mais l'actuelle commissaire à l'Aide humanitaire, ancienne de la Banque mondiale, est apparentée à la droite.
La gauche souhaite aussi obtenir la présidence du Conseil. Là encore c'est le nom d'une femme qui est avancé, celui de la Première ministre danoise, Helle Thorning-Schmidt. Une social-démocrate scandinave qui serait acceptable aussi bien par Angela Merkel que par David Cameron. Et par François Hollande à condition que Pierre Moscovici obtienne le poste
de commissaire aux Affaires économiques et financières. Ce qui n'emballe pas l'Allemagne.
Un casse-tête pour les dirigeants européens qui se retrouveront le 30 aout. En attendant, pas de vacance du pouvoir à la tête de l'UE : Le mandat de la Commission actuelle se termine fin octobre. Et celui du président du Conseil le 30 novembre.
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