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L'UE aidera la Grèce, sous conditions

Les gouvernements de l'Union Européenne prendront des mesures coordonnées pour assurer la stabilité de la zone euro mais demandent à la Grèce de mettre en œuvre son plan d'austérité budgétaire avec détermination et rigueur.
Article rédigé par franceinfo
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"La Grèce ne restera pas seule mais il y a des règles et ces règles doivent être respectées". Cette déclaration de la chancelière allemande, Angela Merkel, donne le ton à l’issue de la réunion des principaux dirigeants de la zone euro. Au cœur de ce sommet informel, la situation financière catastrophique de la Grèce, confrontée à une grave crise budgétaire qui menace de s'étendre à d'autres Etats membres.

Dans une déclaration commune, les 26 partenaires de la Grèce disent "soutenir pleinement les efforts du gouvernement grec". Sans pour autant préciser les modalités pratiques de ce soutien. Elles devraient être arrêtées lundi et mardi lors des réunions des ministres des Finances de la zone euro et de l'Union européenne.

Rigueur et détermination

En contrepartie, le gouvernement grec a des obligations. Il devra "mettre en œuvre toutes les mesures (de son plan d'austérité) avec rigueur et détermination de manière à réduire de manière effective son déficit de 4% en 2010" a déclaré le nouveau président du conseil européen, Herman Van Rompuy.

La crédibilité du gouvernement grec étant proche de zéro (les dirigeants ont longtemps tenté de cacher l’importance de leur déficit à l’UE), la Commission et la Banque Centrale Européenne surveilleront étroitement la mise en œuvre de ce plan d’austérité grec. Plan qui ne plait pas aux syndicats. Après les fonctionnaires mercredi, une grève est prévue dans le secteur privé le 24 février. Et ce jeudi, ce sont les chauffeurs de taxis qui ont cessé le travail.

Calmer les marchés
Cette déclaration des 27 de l'UE est notamment le résultat de discussions au plus haut niveau depuis quelques jours entre la France et l'Allemagne, qui souhaitaient absolument que ce sommet débouche sur une déclaration politique susceptible de calmer la spéculation déchaînée sur les marchés par les déficits et la dette abyssaux de la Grèce.

De fait, à l'annonce de cet accord, l'euro s'est légèrement redressé face au dollar. Mais les marchés restent extrêmement prudents et semblent attendre de connaître les modalités pratiques du soutien européen.

Virginie Salanson, avec agences

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