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L'Organisation mondiale de la Santé sera sur la sellette mardi au Conseil de l'Europe pour sa gestion de la grippe H1N1

Un haut fonctionnaire de l'OMS, le Dr Keiji Fukuda, et un représentant du Groupe des fabricants européens de vaccin, le Dr Luc Hessel, ont accepté de se rendre à Strasbourg à l'invitation de la commission Santé de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).
Article rédigé par France2.fr
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Dans une usine française de fabrique de masques pour se protéger de la grippe A/H1N1... (AFP PHOTO / REMY GABALDA)

Un haut fonctionnaire de l'OMS, le Dr Keiji Fukuda, et un représentant du Groupe des fabricants européens de vaccin, le Dr Luc Hessel, ont accepté de se rendre à Strasbourg à l'invitation de la commission Santé de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).

Au sein de cette commission figure l'expert médical européen Wolfgang Wodarg, qui, avec quelques-uns de ses collègues de l'APCE, a demandé en décembre la création d'une commission d'enquête européenne pour évaluer "la menace des fausses pandémies pour la santé".

La commission procédera à un "échange de vues" sur un intitulé moins polémique: "La gestion de la pandémie H1N1: faut-il davantage de transparence?".

Pression des laboratoires pour parler de "pandémie"
Epidémiologiste très critique à l'égard du traitement contre le virus H1N1, faussement qualifié, selon lui, de pandémie "sous la pression de laboratoires", le Dr Wogard, un socialiste allemand, veut savoir sur quelles bases scientifiques l'OMS a décrété qu'il s'agissait d'une pandémie.

Selon lui, le Conseil de l'Europe devrait demander à ses 47 Etats membres "une enquête sur les conséquences du déclenchement de la pandémie et sa prise en charge aux niveaux nationaux et européen".

Les laboratoires "ont incité à gaspiller des ressources destinées aux soins de santé en faveur de stratégies de vaccination inefficaces", estime-t-il.

Une tribune pour l'OMS
L'audition de mardi pourrait finalement constituer une tribune bienvenue pour l'OMS, critiquée sur sa gestion de la grippe H1N1, en lui permettant de montrer qu'elle est ouverte à la transparence et au dialogue.

L'agence onusienne a en effet annoncé son intention de commander à des experts indépendants une évaluation, mais "lorsque la pandémie sera terminée", a indiqué le 12 janvier à Genève une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb.

"Il faut qu'on tire les leçons, qu'on voie ce qu'on a bien fait, ce qu'on n'a pas bien fait, comment on peut s'améliorer et comment on peut travailler plus rapidement", avait-elle précisé.

La grippe pandémique H1N1, sur le déclin, a tué au moins 14.142 personnes dans le monde depuis son apparition au Mexique en mars/avril 2009, selon le dernier bilan publié vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.

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