L'Italie sur le chemin de l'austérité budgétaire
Décidément, les plans de rigueur se suivent et se ressemblent. Après la Grèce et l'Irlande, voici l'Italie. Le texte soumis au Parlement prévoit d'économiser 48 milliards d'euros sur quatre ans, pour revenir à l'équilibre budgétaire en 2014.
_ Le Sénat a donné son feu vert aujourd'hui, par 161 voix contre 135, avant la Chambre des députés demain. Comme le gouvernement a posé la question de confiance, l'adoption est acquise.
“Comme sur le Titanic, même les passagers de première classe ne seront pas
sauvés”, a averti, emphatique, le ministre des Finances, Giulio Tremonti. L'Italie va donc devoir, à son tour, se serrer la ceinture. Toujours selon Giulio Tremonti : “sans ce budget équilibré, le monstre de la dette, qui vient du passé, dévorerait notre avenir et celui de nos enfants”.
Rome affiche une dette publique de près de 1.900 milliards d'euros - 120% du PIB - et un déficit de 3,9% du PIB. Ce qui inquiète les marchés. Un premier plan de rigueur avait déjà été adopté l'an dernier. Mais il s'est rapidement avéré insuffisant.
Pour revenir à l'équilibre d'ici quatre ans, 16 mesures sont donc adoptées. Crédits pour la recherche, réforme de la justice, mesures pour promouvoir le tourisme.
Mais aussi lancement d'un processus de privatisations en 2013, création d'un ticket modérateur pour les consultations médicales, gel des salaires et des embauches dans l'administration, réduction des dotations des collectivités locales.
_ Les retraites sont également à la peine : dès 2013 l'âge de départ sera reculé en fonction de l'espérance de vie, et une contribution de solidarité mise en place pour les gros salaires.
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