L'Italie ne veut pas remettre en cause le traité de Schengen mais se dit favorable à "un nouvel examen".
Le chef de la diplomatie italienne a défendu dimanche le principe de libre circulation, l'"un des deux axes porteurs de l'Europe" qui "ne peut être mis en discussion".
"Mais il s'agit d'analyser comment cet instrument est adapté au temps et au monde qui change rapidement", ajoute-t-il dans une interview au quotidien Il sole 24 Ore.
"Tous les accords prennent inévitablement un coup de vieux", souligne le ministre de Silvio Berlusconi. "Le mur de Berlin du Nord de l'Afrique est tombé et le contexte dans lequel ces accords, de même à mon avis que le traité de Lisbonne, ont été signés, a changé de fond en comble".
"Personne et pas non plus la France, ne veut poignarder le traité", assure cependant M. Frattini.
Le ministresouhaite aussi que la Banque européenne d'investissements (BEI) lance des financements à long terme à hauteur de 10 milliards d'euros en faveur de la rive sud de la Méditerranée.
Ces déclarations surviennent à deux jours du sommet franco-italien de Rome de mardi et alors que les relations entre les deux pays sont tendues.
Dimanche dernier, Paris avait suscité la colère de Rome en suspendant la circulation des trains depuis la ville frontalière italienne de Vintimille vers le sud-est de la France.
La France, de son côté, est irritée par l'Italie qui a décidé d'octroyer des permis de séjour de six mois aux plus de 20.000 Tunisiens arrivés sur ses côtes depuis janvier pour qu'ils puissent rejoindre "amis et parents" en France et ailleurs en Europe.
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