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L'Italie a dit non par référendum au nucléaire, à la privatisation de la l'eau et à l'immunité judiciaire de Berlusconi

94,3 à 96 % (selon la question) des électeurs ont voté contre des lois du gouvernement (en votant oui aux référendums d'initiative populaire organisés à l'initiative de l'opposition).56 % des électeurs ont participé aux référendums de dimanche et lundi, ce qui permet d'atteindre le quorum nécessaire (50 % + 1 voix) pour leur prise en compte.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les partisans du oui célèbrent à leurs victoires aux référendums d'initiative populaire (AFP - ALBERTO PIZZOLI)

94,3 à 96 % (selon la question) des électeurs ont voté contre des lois du gouvernement (en votant oui aux référendums d'initiative populaire organisés à l'initiative de l'opposition).

56 % des électeurs ont participé aux référendums de dimanche et lundi, ce qui permet d'atteindre le quorum nécessaire (50 % + 1 voix) pour leur prise en compte.

Cela faisait 16 ans que le quorum n'avait pas été atteint en Italie pour ce type de
scrutin. "Il apparaît clairement que la volonté des Italiens est nette sur tous les thèmes de ce vote", a reconnu le Cavaliere dans un communiqué.

Concernant le nucléaire, le vote donne un coup d'arrêt définitif aux projets du gouvernement Berlusconi qui avait annoncé en 2008 la construction de centrales à partir de 2014 pour un retour à l'atome en 2020. Le programme nucléaire italien avait été suspendu par un référendum en 1987, un an après la catastrophe de Tchernobyl.

En France, le Réseau "Sortir du nucléaire" a estimé que le vote italien constitue un revers pour Nicolas Sarkozy. "Alors que la Suisse, l'Allemagne et l'Italie tournent le dos au nucléaire, il est plus que temps pour la France aussi de changer d'ère et de sortir de l'atome au plus vite !", a-t-il estimé.

Un nouvel échec politique pour Berlusconi

Mais actuellement jugé dans trois procès dont celui sur le scandale sexuel Rubygate, Silvio Berlusconi a, personnellement, surtout tout à redouter du référendum prévoyant l'annulation d'une loi dite d'"empêchement légitime". Laquelle lui permet de ne pas se présenter en justice en raison de ses obligations de président du Conseil.

Au-delà, pour lui, l'adoption des référendums représente un nouvel échec politique après la déroute subie par sa coalition de centre-droit aux municipales partielles d'il y a 15 jours (notamment dans son fief de Milan).

Conscient de l'enjeu, le chef du gouvernement avait passé ostensiblement son dimanche à la mer en Sardaigne pour montrer qu'il n'irait pas voter. Son parti, le Peuple de la liberté (PDL), n'avait pas donné de consigne de vote sur l'eau et le nucléaire. Mais il avait appelé ses partisans à ne pas retirer les bulletins pour le référendum sur la justice afin d'éviter d'atteindre le quorum.

Les médias ont souligné à quel point la position de M. Berlusconi sur le scrutin ne faisait pas l'unanimité dans son camp. Snobant la consigne d'abstention de leur chef, le maire de Rome, Gianni Alemanno, et la présidente de la région Latium, Renata Polverini, ont été vus en train de voter.

Pire, alors qu'Umberto Bossi, le numéro un de la Ligue du Nord, principal allié du Cavaliere, disait "espérer que les gens n'aillent pas voter", l'un des ténors de son parti, Luca Zaia, président de la région Vénétie, s'est rendu aux urnes pour dire "non" au nucléaire, à une privatisation de l'eau et même à l'immunité du chef du gouvernement. Le prélude à l'éclatement de la coalition de droite en Italie ?

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