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L'Europe réclame 2 milliards d'euros au Royaume-Uni : "inacceptable", dit Cameron

"Je ne paierai pas !" fulmine le Premier ministre britannique. "Nous n'allons pas sortir notre chéquier !" La Commission européenne a révisé les montants des contributions nationales... et la Grande-Bretagne est la plus lourdement taxée, avec une rallonge de 2,1 milliards.
Article rédigé par franceinfo
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  (David Cameron, aujourd'hui à Bruxelles © REUTERS/Christian Hartmann)

C'est un David Cameron très en colère qui est apparu à Bruxelles. "Nous n'allons pas sortir notre chéquier !" s'est enflammé le Premier ministre britannique. "Je ne paierai pas cette addition le 1er décembre. Et si certains pensent que cela va arriver, ils vont voir ! "

La raison de ce courroux, c'est la rallonge demandée par Bruxelles à certains Etats membres. Le montant des contributions nationales pour 2014 a été brusquement revu à la hausse, et c'est la Grande-Bretagne qui est la plus lourdement mise à contribution, avec une rallonge qui pourra aller jusqu'à 2,1 milliards d'euros. 

"Ceci est complètement inacceptable" - La colère de David Cameron

Les Pays-Bas, très mécontents eux aussi, doivent payer 600 millions de plus ; l'Italie, 300 millions. Pourquoi ? Parce que le budget a été revu en fonction du nouveau calcul du PIB - qui prend en compte désormais le trafic de drogue et la prostitution.

"Le respect des traités, c'est pour tout le monde" répond Hollande

"C'est totalement injustifié et inacceptable de présenter brutalement une telle note. (...) C'est inacceptable pour cette organisation de travailler de  cette façon",  a continué David Cameron. Voilà qui "n'aide pas sur la question de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'UE" . Et là, il touche une corde sensible : sous la pression des europhobes, il a promis un référendum sur l'appartenance à l'UE en 2017.

Face à l'emportement du Britannique, le président de la Commission européenne n'a pas tardé à réagir. "Ca n'est en rien une surprise pour les Etats membres car (cette rallonge) est calculée à partir de mécanismes sur lesquels ils se sont tous mis d'accord à l'unanimité ", a déclaré Manuel Barroso, sur le départ. François Hollande a également réagi : "le respect des traités, c'est pour tout le monde ", a dit le président français.

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