L'Europe ne taxera plus les briquets chinois

C'est une taxe qui a plus de
20 ans. La taxe européenne antidumping sur les briquets chinois se monte à 6,5 centimes par briquet importé. Mais l'Union européenne a décidé de ne pas la
reconduire. La décision sera officiellement annoncée le 12 décembre, mais les
27 États membres ont reçu lundi la lettre de la Commission les informant de ce
choix.

Mardi, la société Bic a dit
qu'elle regrettait l'avis défavorable émis par la Commission et a demandé "l'application
de règles de commerce équitables ". Bic produit 75% des briquets fabriqués
en Europe et sa marge d'exploitation a atteint 40% cette année. Pour la
Commission, son activité n'est pas menacée, et ceci pour deux raisons : de
nombreux briquets chinois entrent sur le marché européen via le Vietnam pour
contourner les mesures de l'UE et les chiffres de Bic sont bons aux Etats-Unis où il n'y
a pas de mesures de protection.

"Nous maintiendrons
nos investissements à Redon (Ile-et-Vilaine)" (François Bich)

François Bich, le directeur général
du groupe Bic, était l'invité de France Info mardi matin. Pour lui, la taxe "a
toujours était contournée, elle n'a jamais été appliquée car les importateurs
ont triché pendant 20 ans en faisant un contournement, c'est-à-dire un faux
certificat d'origine ". Cependant, selon François Bich, la situation s'était
récemment normalisée, "après quatre plaintes de la société Bic, les
Chinois, depuis six mois, avaient décidé, pour ne pas payer la taxe antidumping,
de ne plus importer une partie de leurs briquets ".

Quant aux investissements,
François Bich a assuré que la société maintiendra ses investissements à Redon (Ile-et-Vilaine).
Cette usine produit "50% de la production mondiale de briquets "
Bic, "c'est-à-dire 650 millions par an". François Bich l'affirme" il
n'y a aucun risque sur les emplois actuels ".