L'Etat va apporter 8,3 milliards d'euros à la banque nationalisée Anglo Irish bank
Le ministre irlandais des Finances Brian Lenihan a indiqué qu' "après avoir stabilisé nos finances publiques, nous devons avancer vers l'étape finale de la stabilisation de notre système bancaire".
L'Etat va également recapitaliser quatre autres banques.
Ces mesures ont été prises après la mise en place d'une banque pour délester les banques de leurs actifs pourris - les prêts risqués accumulés avec la crise du crédit, la National Asset Management Agency (NAMA).
L'Anglo Irish bank avait été nationalisé an 2009. Elle aura certainement encore besoin d'une dizaine de milliards d'euros de capitaux après la nouvelle injection pour mener à bien sa restructuration, a indiqué le ministre des finances.
Les autres banques cotées sur lesquelles l'Etat va se pencher pour améliorer leur capitalisation sont Allied Irish Banks (AIB), Bank of Ireland ainsi que deux établissements mutualistes plus modestes, l'Irish Nationwide et l'EBS (ces dernières seront de facto nationalisées).
Le ministre a souligné que ces décisions seraient soumises à l'accord de la Commission européenne, qui devra veiller à ce qu'elles respectent bien le droit communautaire sur les aides d'Etat.
La NAMA a annoncé ce mardi qu'elle allait racheter d'ici à début avril aux cinq banques visées par le plan de sauvetage gouvernemental un premier bloc de prêts toxiques, d'une valeur nominale de 16 milliards d'euros, avec une décote énorme, qui atteindra 47%, sur un montant total de 81 milliards prévus d'ici à début 2011.
Cet énorme rabais va générer d'énorme pertes pour les banques actuellement détentrices de ces prêts. D'où l'urgence pour l'Etat de renforcer leur fonds propres.
De son coté la banque centrale irlandaise a estimé ce même jour que les banques irlandaises devaient disposer d'un niveau de fonds propres de 8% minimum. Cette directive va les obliger à lever des sommes colossales pour compenser le transfert de leurs actifs risqués à la NAMA.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.