L'Espagne prend la présidence de l'Europe
Tout un programme... L'Espagne s'est donnée pour mission de roder le traité de Lisbonne, et de conforter le retour à la croissance - sur fond de montée persistante du chômage, la priorité est ambitieuse.
Pour l'heure, Madrid a donc pris à minuit, et pour six mois, la présidence tournante de l'Union européenne - après six mois de présidence suédoise. Un sons et lumières l'a célébré comme il se doit, sur la place de la Puerta del sol.
“Pendant ces six mois, nos souhaitons renforcer l'UE, avant tout sa
gouvernance économique (...) et œuvrer à une application rapide et dynamique
du traité de Lisbonne”, avait déclaré la semaine dernière le chef du gouvernement, José Luis Zapatero.
Et la tâche s'annonce délicate. Car, depuis l'adoption du traité de Lisbonne, l'Espagne devra composer avec le nouveau président de l'UE, le Belge Herman Van Rompuy. De quoi générer quelques frictions...
_ D'autant qu'il faudra aussi compter avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, bien décidé à ne pas se laisser voler la vedette, et avec la nouvelle responsable de la diplomatie de l'UE, la Britannique Catherine Ashton.
On risque donc de se bousculer au portillon... Pour autant, Herman Van Rompuy s'est dit très heureux de pouvoir compter sur l'Espagne... et a assuré qu'il travaillerait “main dans la main avec la présidence espagnole”.
En fait, l'Espagne présidera tous les domaines autres que les réunions de chefs
d'Etat et de gouvernement - du ressort de Van Rompuy - et les Affaires
étrangères - sous la responsabilité d'Ashton.
_ Mais Zapatero, a obtenu de pouvoir accueillir en Espagne plusieurs sommets de prestige: entre l'UE et les Etats-Unis, les pays d'Amérique latine, le Maroc, et de l'Union pour la Méditerranée.
Guillaume Gaven, avec agences
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