Breivik : l'attentat d'Oslo au cœur du septième jour de procès
A l'audience, experts et témoins sont revenus sur les circonstances de l'explosion qui a fait huit morts, employés des ministères et simples passants.
La bombe de 950 kg, fabriquée à base d'engrais, de diesel et d'aluminium, a explosé au pied même de la tour abritant les bureaux du Premier ministre, à Oslo (Norvège), le 22 juillet 2011. Elaborée par Anders Behring Breivik, elle était l'objet des débats en ce septième jour de procès à Oslo, mardi 24 avril.
Experts et témoins se sont succédé à la barre pour décrire dans le détail les effets de l'attentat qui a fait huit morts ce jour-là dans la capitale norvégienne, première étape du plan meurtrier de l'extrémiste, achevé plus tard sur l'île d'Utoya, où il a tué 69 personnes.
Détails effroyables et photos interdites
"Le corps a été complètement déchiqueté." Le médecin en chef de l'Institut norvégien de la santé, Arne Stray-Pedersen, a exposé le résultat des autopsies effectuées sur quatre des cadavres. "Dans le quartier des ministères, on a retrouvé plusieurs centaines de morceaux de corps", a précisé un expert de la police, Ole Morten Stoerseth.
Avant d'ajourner la séance en début d'après-midi pour s'assurer "que les familles soient en état d'entendre la suite des rapports d'autopsies, demain", rapporte Le Nouvel Obs, le tribunal a décidé d'interdire aux témoins de présenter des photos, trop pénibles pour l'assistance.
"Le plafond a remué comme une vague"
La camionnette remplie d'explosifs était garée près du siège du gouvernement. "Quand j'ai zoomé [avec une caméra de surveillance] sur la plaque d'immatriculation, la voiture a explosé", a témoigné Tor Inge Kristoffersen, agent de sécurité dans le quartier des ministères. "Il y a eu un énorme rugissement (...). Le plafond au-dessus de nous a remué comme une vague, comme si c'était de l'eau", a-t-il raconté.
Breivik avait garé son véhicule dans la zone interdite de stationnement. L'agent de sécurité a rappelé que des travaux, envisagés dès 2006, étaient en cours pour interdire la circulation dans la rue conduisant au bâtiment, mais qu'en attendant, "on chasse des voitures de là tous les jours".
Dans le prétoire, des familles endeuillées étouffaient leurs sanglots ou s'enlaçaient tandis que l'accusé, lui, n'affichait aucune émotion apparente.
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