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L'ambitieux Président Schulz

Certains noms ne vous seront pas inconnus, d’autres n’éveilleront sans doute rien en vous. Ils ne sont pas tous français, après tout ce Parlement est européen ! Une rapide fiche signalétique, un court portrait pas toujours totalement objectif et surtout trois questions : 1. Avez-vous l’impression d’être écouté, influent ? 2. Quelle est votre plus belle réussite ? 3. Votre plus beau flop ?
Article rédigé par Dominique Voegele
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Un président très actif et souvent en déplacement
 (European Union 2014-EP)
 Martin SCHULZ
·                               
·Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen
  Membre
· AllemagneSozialdemokratische Partei Deutschlands 
  Né le 20 décembre 1955, Hehlrath

· http://www.europarl.europa.eu/the-president/fr/                    
 
   
 
Ce n’est pas franchement le plus lisse de tous les présidents que le Parlement européen a connu. Mais après tout, cette noble institution mérite sans doute un patron un peu fort en gueule. Ce qui est le cas de Martin Schulz. Un Parlement que notre homme connait bien. Eurodéputé depuis 1994, patron de la délégation socialiste allemande, président de la commission des libertés civiles, enfin, patron du groupe socialiste au Parlement et enfin boss
au-dessus de tous les boss. Grâce il faut bien le dire à une curieuse coutume, un accord technique dit-on pudiquement dans les couloirs, entre les deux grands groupes, les socialistes et les chrétiens démocrates du PPE. Ils se partagent le perchoir pour moitié, à toi à moi tous les deux ans et demi. Si le travail du Présidente st avant tout représentatif et technique, Martin Schulz lui a donné un visage plus politique. N’hésitant pas à contredire les Etats membres. Il en va selon lui, et il n’est pas le seul à le penser de l’existence et des pouvoirs du Parlement européen. Européen il est, ce qui ne plait pas à tout le monde, et il a du subir à plusieurs reprises les injures de quelques eurosceptiques mal embouchés. Quand ce n’est pas l’exquis Berlusconi qui prétend publiquement que Martin Schulz avait une tête de Kapo, gardiens de sinistres mémoires dans les camps. Européen donc, il est, pratique plusieurs langues adore la France. L’homme, libraire de son état n’est donc pas forcement mauvais. Européen il est, disions nous, et ambitieux de surcroit. Il se verrait bien Président de la future Commission européenne. Réponse en juillet prochain, son sort dépend en partie du résultat des prochaines élections européennes.
 
Pensez-vous avoir joué un rôle important lors de cette mandature ? Avoir été écouté ?
Depuis le premier jour de mon mandat, j'ai voulu donner une plus grande visibilité au Parlement européen, une visibilité qui soit en phase avec son rôle, toujours plus incontournable. Je crois y avoir contribué. Je suis aussi fière d'avoir assuré une unité du Parlement sur les perspectives financières. 
 
Votre plus belle réussite, fierté, gros coup ?
Le Parlement a fait entendre sa voix sur le budget européen. Ce n'était pas un coup de force, mais l'expression d'une intransigeance sur les valeurs qui nous animent. Si le résultat est loin d'être parfait, nous avons pu sauver des programmes qui méritent toute notre attention. Je pense en particulier à l'aide aux plus démunis que la persévérance du Parlement a permis de sauver. 
 
Votre plus beau loupé, flop ?
A la tête du Parlement européen, je n'ai pas réussi à convaincre les États Membres qu'un budget au rabais ne peut pas engendrer une meilleure Europe.
 
 
 
 
 
 
 
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